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Étoiles de Cannes:
Jean-Marc Barr et Jean Reno
Faits Historiques majeurs:
Réélection de François Mitterand, Inauguration de la Pyramide du Louvre, Peter Botha reçu par les dirigeants africains, accord de libre échange Canada-Etats Unis, J.O à Séoul.
Films de l’année 88:
Rain Man (Barry Levinson), L’Ours (Jean-Jacques Annaud), Roger Rabbit (Robert Zemeckis),Le Grand Bleu (Luc Besson),
La vie est un long fleuve tranquille (Etienne Chatilliez),Camille Claudel (Bruno Nuytten),Willow (Ron Howard),Faux semblants (David Cronenberg),La lectrice (Michelle Deville),Bagdad Café (Percy Adlon)
Nothing but the sun
Sting est à Cannes. Après les Beatles et Bowie, l’ex-vedette du groupe Police joue les acteurs, et fait son show, extrêmement populaire, sous le soleil de la croisette.
Il est avec sa partenaire Melanie Griffith, qui en working girl qui se respecte, fera la montée des marches, pour le prestige, avec Redford (et son Milagro).
Le soleil grec (le grand bleu), ou le soleil baltique (Pelle), aucun n’attise le consensus nécessaire. On parle d’un polonais (Tu ne tueras point, le film choc selon les critiques), d’un sud-africain (l’émotion et l’apartheid, favori des rumeurs), d’un américain (qui a séduit le public). Et chacun s’accroche à son rêve: la terre, la liberté, l’égalité, ou la musique...peu importe l’idéal.
Record
Un monde à part a donné un triple prix d’interprétation à ses actrices. Un record.
Dont la plus jeune actrice ayant reçu un prix à Cannes (Jodhi May).
Et un second prix (consécutif!!!!) à Barbara Hershey.
Certains l’aiment chaud
La cicciolina est une star du porno italien, fausse blonde, seins à l’air. Elle monte les marches et s’offrent en spectacle, avec un ours en peluche. La vulgarité crue d’une députée élue. La moins belle image de Cannes, en 50 ans. No "body body"’s perfect.
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Palme d'or:
Pelle le Conquérant (Bille August)
Caméra d’or : Sallam Bombay (Mira Nair)
Chiffres de l’année:
28 longs métrages, 9 courts métrages, 22 à Un certain Regard, 7 à La semaine de la critique, 18 longs métrages à la 15ne des Réalisateurs, 17 à Cinémas en France.
2286 journalistes, 16 000 participants (environ).
Contexte:
En pleine Génération Mitterrand, le Festival fait pale figure. Deux films se détachent du lot (Besson et Eastwood). Pourtant sans le savoir Cannes présente un éventail très riche de cinéastes qui même s’ils n’accomplissent pas leur meilleure oeuvre, compteront parmi les talents les plus recherchés: Chen Kaige, Bille August, Krzysztof Kieslowski....
D’autres comme Greenaway, Claire Denis (produite par Belmondo), Chris Menges parviennent à une maitrise de leur art....
Mais c’est Clint Eastwood (qui depuis sa première visite en 1985 est un favori du Festival) qui enchante tout le monde avec son jazzy Bird. Pour lui l’Amérique n’a inventé que deux choses: le western et le jazz, et il le prouve en beauté.
88 est significative d’un long travail, 10 ans après l’arrivée de Jacob. Les studios ont envahi le marché du Film, qui en fait un lieu indispensable pour l’économie de cette industrie. Tout s’est amélioré, humanisé. Organisation de dîners, de meetings, introduction d’un film par un court-métrage surprise, on rend hommage, on affiche l’émotion. Cannes crée des souvenirs, son patrimoine. Et détruit son ancien Palais des Festivals, qui deviendra un futur Hilton.
Le Grand Blues
Ouvrant le festival, le film de Luc Besson, Le Grand Bleu, plonge Cannes dans une immersion difficile. On découvre Jean-Marc Barr et Jean Réno. Rosanna fait l’offensive de charme. Le Marketing est omniprésent, jusque dans les blazers, bleus.
Le film aura un succès phénoménal (9 millions d’entrées en France) et sera l’objet d’études sociologiques...Les jeunes aggripent à l’hameçon visuel de Besson. Certains se laissent sombrer...d’autres, comme la presse, attaque tels des requins. Les dauphins sont rouges. Besson répliquera avec Nikita.
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