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Étoile de Cannes: Madonna
Faits Historiques majeurs: Tempête du désert contre l’Iraq, Edith Cresson première femme au poste de Premier ministre en France, Nobel de la paix à Gorbatchev, Abrogoation de l’apartheid en Afrique du Sud, début des affrontements en Bosnie.
Films de l’année 91:
Thelma et Louise (Ridley Scott), Merci la vie (Bertrand Blier), Tous les matins du monde (Alain Corneau),Une époque formidable (Gérard Jugnot),
Le silence des agneaux (Jonathan Demme),Delicatessen (Jeunet - Caro),Terminator 2 (James Cameron)
Comme un ouragan
Pour réveiller ce festival, un phénomène nommé Madonna. In bed with elle-même. Images choc des coulisses d'une tournée de la diva des années 80. Une bouteille de Perrier phallique, et la croisette rougit.
En haut de l’escalier, l’arrivée de la Madonne provoque un ras de marée de médias, dans des proportions jamais vues à Cannes. La star est harcelée, mais fidèle à elle même, elle déchaînera les foules avec une tenue très légère signée Jean-Paul Gaulthier. Le strip-tease le plus électrique de Cannes!
Brut d’hommes
Pas loin de son ex-femme dans toute son exhubérance, Sean Penn, authentique, traditionnel, hors temps, fidèle à un cinéma-vérité.
Guest star de l’année, Eddie Murphy en lunettes noires. Primé 3 ans avant Pulp Fiction, Samuel L.Jackson lance la vague afro-américaine.
Et puis Thelma et Louise qui en quête d’absolu, croise un jeune homme en caleçon: Brad Pitt.
On aimerait (en vain) De Niro comme prix d’interprétation. Ce sera la légion d’honneur.
Et enfin Pialat et Dutronc. La star au cigare interprète Van Gogh, dans toute sa destruction, sa création, sa folie. Pialat sans concession de toute façon. Dutronc sans conférence de presse. Le succès et le César de Dutronc rattraperont l’oubli cannois.
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Palme d'or:
Barton Fink (Les frères Coen)
Caméra d’or : Toto le héros (Jaco Van Dormael)
Chiffres de l’année:
26 longs métrages, 11 courts métrages, 19 à Un certain Regard, 15 à La semaine de la critique, 18 longs métrages à la 15ne des Réalisateurs, 7 à Cinémas en France. 25 pays représentés.
2795 journalistes, 18 335 participants.
Contexte:
Totalement débridée par rapport à 90, l’année 91 contrastera entre le cinéma purement artistique venu d’Europe, et la consécration des indépendants américains.
Ces derniers rafleront tout (triple prix pour un seul film) et restera sans doute une exagération unique (pourtant si méridionale) dans l’histoire du Festival.
Les critiques auraient préféré La Belle Noiseuse (Grand Prix) ou La double Vie de Véronique (Prix d’interprétation féminine) ou Boyz N the Hood.
Un palmarès très controversé. Mais une sélection qui a du flair: Lars Von Trier, les Frères Coen, Chen Kage seront des primés dans les festivals de Cannes à venir.
Et dans les sélections parrallèles: Arnaud Desplechins (la vie des morts, moyen metrage), Mathieu Kassovitz (cauchemar blanc - court metrage), Atom Egoyan (The adjuster), Sean Penn (The Indian runner), et la caméra d’or à Jaco Van Dormael (Toto le heros).....
Like a Virgin
Les demoiselles sont à l’honneur en bas des marches....Irène Jacob, qui se baptise à Cannes est sans doute la plus pudique.
Car les autres ont osé la nudité, l’amour entre elles, et même la provocation.... Emmanuelle Béart qui joue les modèles dans le très long film de Rivette (l’un de ses plus beaux rôles), Thelma et Louise (Sarandon et la captivante Geena Davis) pour clore ce Festival. Hymne à la femme.
Un road-movie tragique avec Ridley Scott au volant. Le triomphe du film et les critiques qui l’entoureront pourront faire regretter une non-compétition.
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