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Étoile de Cannes: James Spader
Faits Historiques majeurs: Salman Rushdie condamné par l’Iran, Inauguration du garnd Louvre et de la Grande Arche à Paris, Chute du mur de Berlin, Repression de TianAnMen à Beijing.
Films de l’année 88:
Indiana Jones et la dernière croisade (Spielberg), Trop belle pour toi (Bertrand Blier), Cinema Paradiso (Giuseppe Tornattore),Un poisson nommé Wanda (Charles Crichton),
Les liaisons dangereuses (Stephen Frears),Quand Harry rencontre Sally (Rob reiner),La vie et rien d’autre (Bertrand Tavernier),Sexe Mensonges et video (Steven Soderbergh),Un monde sans pitié (Eric Rochant)
Out of Riviera
Meryl Streep fait sa seule apparition (jusqu’ici) au Festival de Cannes. L’une des plus talentueuses actrices du cinéma américain est sélectionnée pour Un cri dans la nuit, adapté d’un fait divers réel. Le Prix d'interprétation est peut-être donné pour sa carrière plus que pour ce film, mais pourquoi s’étonner? Pourquoi trouver cela immérité?
Jane Fonda (et Gregory Peck à qui l’on rend un hommage plus que chaleureux) remet la Palme d’Or, et fait la cloture avec Old Gringo. A cause de l’échec de ce film, elle décidera de ne plus tourner, et se mariera à Ted Turner (CNN).
Enfin Juliette Binoche est annoncée au marché du film pour être la star du prochain Elia Kazan. Film jamais commencé.
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Palme d'or:
Sexe, mensonge et video (Steven Soderbergh), prix spécial à Gregory Peck
Caméra d’or : Mon XXe siècle (Idiko Enyedi)
Chiffres de l’année:
25 longs métrages, 12 courts métrages, 19 à Un certain Regard, 10 à La semaine de la critique, 15 longs métrages à la 15ne des Réalisateurs, 7 à Cinémas en France.
2680 journalistes, 16 370 participants.
Contexte:
La France en fête avec son bicentenaire...
On présente ainsi un film de montage constitué d’extraits de 36 films français ou étrangers inspirés par la Révolution de 1789.
Cannes voit débarquer les indépendants américains (Spike Lee, Steven Soderbergh, Jim Jarmusch), les pinces sans-rire du cinéma français (Blier, Leconte), les australiens (Shepisi, Campion), les canadiens (Egoyan, Arcand).....une année magnifique, et donc forcément injuste.
On préfère Blier à Leconte, Soderbergh à Lee (l’un des plus grands oublis en 50 festivals).
Wenders, président du jury, choisit l’Image et le ton, l’originalité et finalement un film de son époque. "Un film qui donne confiance au cinéma". Il ne se trompera pas: film culte à grand public, Sexe, Mensonges....sera aussi la découverte d’Andie Mac Dowell et de James Spader.
Aux films trop couleur locale, on préfère les sujets universels: Arcand, Kusturica exhibent leur style, lyriques et passionnés, sur des sujets hors-du-temps.
C’est une année de surprises (une Palme d’or à un inconnu)....qui sera magnifiquement symbolisée par un petit nouveau, Tornatorre, avec un film qui fera le tour du Monde: Cinema Paradiso.
French touch
Michel Blanc a loupé de peu un second prix d'interprétation mais il a fait sensation dans ce rôle inquiétant de Monsieur Hire. Tout comme une Josiane Balasko qui change radicalement de registre. Carole Bouquet est sublimée et trouve enfin un rôle qui lui vaut les éloges de tous. Depardieu, un peu en retrait, est là en habitué, avec les moustaches de Cyrano. Et Philippe Noiret affiche sa bonhommie dans ce qui va être le bijou de ce Festival, véritable hymne aux traditions du cinéma.
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