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Etoile de Cannes: Hola Victoria Abril!
Faits Historiques majeurs: Un Boéing 747 de Korean Airlines est abattu par les Soviétiques, Intervention US à Grenade, Inauguration de Tokyo Disneyland.
Films de l’année 83:
Fanny et Alexandre (Ingmar Bergman), La ballade de Narayama (Shohei Imamura), Flashdance (Adrian Lyne),Le retour du jedi (Richard marquand),
Mortelle Randonnée (Claude Miller),L’été Meurtrier (Jean Becker), A nos amours (Maurice Pialat)
Jean-Jacques et les lions
Depuis la sélection nulle de 1982, la France a laissé au festival le soin de choisir les films qui représenterait la cinématographie du pays.
Cette année, La Lune dans le caniveau du réalisateur de Diva (Beinex) et L’Argent du toujours très controversé Bresson.
Depardieu est en froid avec Beinex (comme d’hab’), mais assite à la projection de soirée. Il a ainsi échappé aux foudres d’une presse déchaînée. Rarement un film n’avait suscité une telle aversion. De sifflets en attaques, Beinex a subit une sorte de mise à mort. Et comme tout taureau une fois laché dans l’arène, même blessé, il cible les torreros.
Avec l’aide de sa star, Nastassja Kinski, qui rejoindra Wim Wenders.
Bresson reçoit un prix du cinéma de création (sic!) pour son adaptaion du roman de Tolstoy.
Critiques dythirambiques, public désarçonné. Il divise toujours autant.
Alan Parker dira: « C’est l’oeuvre d’un vieil homme. C’est un film ennuyeux, insupportable. »
François Truffaut parlera de « malentendu » et regrette que le public ne capte pas «la poésie de Bresson ».
Le film fera surtout jaser parce qu’il est coproduit par le Ministère de la Culture, et que la fille du Minsitre (Caroline Lang) y tient un rôle majeur. Et Tolstoi dans tout ça?
Aux enfants de la chance
Gainsbarre crée l’émeute avec Equateur. Le film passera aux oubliettes, bien que projeté dans le palais, off sélection officielle. Mais la star qui brûle les billets à la TV est plus populaire que jamais.
Cette année dans Un Certain regard des noms comme Varda, Téchiné et le futur double-palmé Bille August se balladent en ville.
Dans Perspectives du cinéma français, 3 courts métrages sont sélectionnés, signés Olivier Assayas (Irma Vep), François Dupeyron (Drole d’endroit pour une rencontre), et Cyril Collard (Les Nuits Fauves).
L’ai je bien monté?
Le cérémonial de la montée des marches a été réellement étudié Musique, foule, mouvements: touts est calculé pour augmenter la portée de cet instant unique.
Descente des limousines, arrêt devant les photographes, montée. Petit salut pendant la montée, une interview ou deux entre temps de 10 secondes, à un "copain-copine" journaliste. Arrêt en haut des marches. On se retourne, et hop! Vivas de la Foule, et Flashs des photographes. Le sacre est accompli.
Cette électricité- excentricité?- qui se dégage est inexplicable. L’exhaltation du public, la mystification de l’icone parvenue au sommet de l’Olympe....la beauté, l’élégance, le style. Cela existe Nulle Part Ailleurs. Aux Oscars c’est un simple tapis rouge.
Le bunker s’orne de deux NetCams en 97.
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Palme d'or:
La ballade de Narayama (Shohei Imamura), Caméra d’or à The Princess (Pal Erdoss)
Chiffres de l’année:
33 longs métrages, 11 courts métrages, 12 à Un certain Regard, 8 à La semaine de la critique, 19 longs métrages à la 15ne des Réalisateurs, 15 longs mtrages à Perspectives du Cinéma français.
Contexte:
A midi on voit un journaliste venu du pays du Soleil levant, sortir précipitamment du Bunker. Il annonce à ses compatriotes, en train de manger, et à peine finit la digestion de la Palme de 1980 (Kagemusha), que Furyo de Nagisa Oshima a la Palme d’or. Tandis que Oshima (L’empire des sens) commence à fêter sa victoire, la délégation apprend un quart d’heure plus tard que le film primé est en fait celui de leur autre compatriote Imamura.
Terrible méprise qui ne vaudra aucun Hara-Kiri.
La Croisette s’enflamme cette année. Admirant une jeune Victoria Abril aux bras de Nastassja Kinski, maudissant le Nouveau Palais, riant à gorge déployée avec les Monty Phytons (et un Grand Prix spécial du jury incroyable), découvrant des énormes hits: Wargames, L’Été meurtrier, L’année de tous les dangers....aucun ne semble du gout du jury. Sigourney Weaver, Adjani, Imamura....on croierait la sélection 97!
Homo-erotisme
On succombe au charme de la star David Bowie, héros de Furyo, à la complainte musicale mémorable.
Patrice Chéreau, Jean-Hugues Anglade (L’homme blessé, trip homo qui choque Cannes, parrallèlement à un hommage à Cocteau) croisent Adjani (avec qui ils montrant les marches pour La Reine Margot) et Beinex (qui donnera 37°2 à Anglade).
Bunker Palace Hotel
Le Palais Méditerranée est mort. Vive le Bunker!
De Nostalgie en habitudes, ce déménagement perturbe la ville entière, et change les pôles d’attractions. Pourtant on y gagne en confort, en espace, et en spectacle. La montée des marches est idéale pour les retransmissions télévisées.
La Quinzaine loge dans l’ancien Palais. Et tout le monde le regrette. Tout le monde critique ce blokhaus en bout de croisette. Cette "Death Star".
Facile d’ailleurs de l’incendier. Les travaux étaient à peine finis quand on remet les trophés d’inauguration à Sophia Loren, Robert de Niro, Vittorio Gassman, Depardieu....Le premier film est La Valse des Pantins de Scorcese. Pas de répétitions. De nombreux ennuis techniques (projections interrompues, problèmes d’orientation...) ont conduit à des réunions de crise. le Festival a failli s’arrêter.
Le batiment avait été essentiellement conçu pour un autre Festival, le Midem.
Depuis ont été rajoutés des puits de lumière, des plantes, une fresque sur le fronton. On cache le béton. on humanise.
Que le spectacle commence!
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