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Etoiles de Cannes: John Huston et Sergio Leone
Faits Historiques majeurs: Naissance de Canal +, J.O. de Los Angeles, Madonna devient la star de l’année, Tchernenko remplace Andropov en URSS, René Lévesque quitte le PQ.
Films de l’année 83:
Paris, Texas (Wim Wenders), Amadeus (Milos Forman), ), Le flic de Beverly Hills (Martin Brest),La déchirure (Roland Joffe),
Gremlins (Joe Dante),Terminator (James Cameron), Les Ripoux (Claude Zidi), Un dimanche à la campagne (Bertrand Tavernier)
France: Zéro
Corneau ouvre. Tavernier est primé. Et après?
Comme à son habitude la sélection française dérange: La fille publique de Zulawski scandalise (pourtant Kaprisky a déjà été nue dans d’autres films...), La Pirate de Doillon (avec Marushka Detmers et Jane Birkin) qui provoque un tollé général et très néfaste au film. En ces années dites roses, la France n’est pas encore prête à toutes les impudeurs.
Mais la vraie injustice c’est la non sélection du dramatique Blier avec Delon et Baye. D’ailleurs Delon gueule, avec raison. Il sera césarisé l’année suivante.
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Palme d'or:
Paris, Texas (Wim Wenders), Caméra d’or: Stranger than Paradise (Jim Jarmusch)
Chiffres de l’année:
24 longs métrages, 10 courts métrages, 15 à Un certain Regard, 8 à La semaine de la critique, 19 longs métrages à la 15ne des Réalisateurs.
Contexte:
Invitation au voyage. 84, l’année de toutes les évasions.
Superman est en ville (alias Christopher Reeve), James Bond et sa démesure vend son prochain opus (Dangereusement votre), Tartuffe a des airs de Depardieu (sa seule réalisation).
Et puis les images du Sahara, avec le somptueux Fort Saganne, au casting de rêve: Noiret, Depardieu, Deneuve, Marceau.....Une belle montée des marches pour l’ouverture.
Ce sera aussi l’événement autour du dernier film de Sergio Leone (tourné en partie à Montréal), avec De Niro et James Woods. Il était une fois en Amérique est une fresque épique qui impressionne la croisette.
Angelopoulos et Tavernier parviennent à toucher le jury avec des tableaux plus intimes, plus régionaux, mais indéniablement réussis.
Cannes continue d’être le croisement de tous les cinémas: d’un hommage à John Huston aux dépucelages de Leos Carax (Boy meets girl), Stefen Frears (The Hit), Lars Von Trier et Jim Jarmusch qui repart avec la Caméra d’Or. Il ouvre la voie triomphale à un cinéma indépendant américain.
Et l’une des Palmes d’or les plus méritées, après 15 minutes d’applaudissements, une fois la lumière rallumée: Paris, Texas, qui nous a transporté dans le semi-désert du sud ouest américain, sous l’oeil curieux du dandy germanique Wenders.
Une palme unanyme.....et cette image de Nastassja au téléphone, derrière la vitre.
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