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festival-cannes.com

 

WONG Kar Wai, Président du jury,
réalisateur chinois.

Days of being wild. Il s'agit d'une première et d'une évidence : la Chine à la présidence du jury le plus couru de la planète cinéma. Habitué de Cannes depuis le bien nommé Happy Together (1997, prix de la mise en scène), WKW est revenu pour In The Mood for Love (qui a frôlé la Palme) et 2046 (en version inachevée). En attendant sa Lady from Shanghai (une certaine Kidman), voici l'homme aux lunettes noires, le fan de Godard, Melville, Demy et autres grands du 7ème art, en homme orchestre pour choisir la Palme parmi 19 films. Il a déjà distillé sa touche en choisissant Zhang Ziyi dans son jury et une affiche qui nous met sensuellement "in the mood".

Monica BELLUCCI,
actrice italienne.

Matrice à fantasmes. Tandis que son mari joue les MC, la signora Bellucci se pavanera chaque soir en bas des marches, courbes en avant. Grande habituée du festival : hôtesse d'ouverture et de clôture, mais aussi hors compétition pour des productions made in Hollywood (Under Suspicion, Matrix Revolutions), en compétition pour des films à scandale (Irréversible). De quoi nous aguicher avant la sortie du Concile de Pierre.
Helena BONHAM CARTER,
actrice anglaise.

À la noce. Le spectre de Tim Burton planera chaque jour sur le Festival. La mariée promènera son corps et son joli minois de sorcière, de singe savant, de Lady en pâte à modeler, de colombe romantique sur la Croisette. Elle était venue en compétition pour Francesco (film italien) puis Howard's End (un Ivory primé en 1992). Elle qui aime tant se métamorphoser va devoir juste changer de robes tous les jours. Fristrant, isn't it?
Lucrecia MARTEL,
réalisatrice argentine.

Martel en tête. Berlin l'avait déjà réquisitionnée en membre du jury en 2002. À croire que l'Argentine n'a qu'elle à exporter. Ceci dit, son film La Cienega, avait fait sensation dans les festivals, auprès des critiques et dans les salles art et essai de France, en 2001. Un cinéma épuré, bizarrement cadré, entre misère des sentiments et réalisme psychologique. Elle a approfondit son sillon avec La Nina Santa, en compétition à Cannes en 2004.
ZHANG Ziyi,
actrice chinoise.

Papillon en soi. C'est presque une sensation de refuge dans ce monde d'illusions : à chaque festival, l'adorable Ziyi est sur la Côte d'Azur. Depuis Tigre et Dragon, c'est comme un rendez-vous obligé, régulier, familier. Purple Butterfly ou 2046 (en compétition), La légende des Couteaux Volants ou Operetta Tanuki (hors compétition), elle est devenue incontournable et même le visage officiel d'une Chine en plein boom. La nouvelle Gong Li.
Samuel L. JACKSON,
acteur américain.

Un Jedi parmi eux. L'an dernier, il figurait au casting du film événement du Festival, Star Wars épisode III. Mais n'oublions pas que c'est avec une Palme d'or, psalmodiant à tout va et binôme de Travolta, qu'il nous fut révélé, dans Pulp Fiction. Les séries B pour DVD ne doivent pas faire oublier ses prestations, pour le coup pleines de prestance, dans des films d'auteurs (Jackie Brown) et même intimes (Eve's Bayou). Une star de premier plan dans le trans-genre.
Patrice LECONTE,
réalisateur français.

Déjà bien bronzé. 10 millions de spectateurs pour son dernier opus, ça se récompense! Patrice Leconte amènera avec lui sa dérision, sa sensibilité, son goût pour un cinéma doux amer. En compétition avec Monsieur Hire et Ridicule (qui avait été aussi un film d'ouverture), sans doute ses deux plus beaux films, il viendra ici sans stress et avec plaisir. En choisissant un cinéaste aussi grand public, le Festival fait aussi un pari sur la variété (française).
Tim ROTH,
acteur et réalisateur anglais.

The Hit. Roth est en compagnie de copains. Il retrouve Helena (La Planète des Singes) et Samuel (Pulp Fiction). Cet abonné "frequent acteur" a cumulé des miles avec Reservoir Dogs, Vatel ou le Wenders l'an dernier (Don't Come Knocking). Président du jury de la Caméra d'or en 2004, son film The war Zone avait commencé son incroyable parcours rempli de lauriers avec la Quinzaine. Tout ça pour patienter jusqu'à la découverte du prochain Francis Ford Coppola.
Elia SULEIMAN,
réalisateur palestinien.

Le magnifique. Intervention divine avait enthousiasmé critique, public, jury... En digne descendant de Chaplin, il avait dynamité à sa façon le conflit israëlo-palestinien. Hélas, sa rareté s'explique davantage par la crise économique de son pays, la misère artistique dans laquelle des petits pays ont de la difficulté à s'exprimer. Sa poésie, son regard singulier, sa culture orientale donneront une lumière particulière à ce jury plus que glamour.


  Jury de la Cinéfondation et des courts métrages

Andreï KONCHALOVSKY, Président,
réalisateur russe.
Alors qu'Eisenstein sera mis à l'honneur à l'occasion d'une exposition (et de l'affiche d'Un certain Regard), les nouveaux talents seront repérés par ce grand du cinéma russe. Grand prix du jury en 1979 (Sibiriada), trois fois en lice pour la Palme (Runaway Train, Shy People, Riaba ma poule), le grand public retient surtout Maria's Lovers et la beauté si érotique de Nastassja Kinski.

et aussi : Sandrine BONNAIRE,  Daniel BRÜHL (Goodbye Lenin, Joyeux Noël), Souleymane CISSE (réalisateur malien) Zbigniew PREISNER (compositeur polonais)
  Jury "Un Certain Regard" (section officielle parallèle)

Monte HELLMAN, Président,
réalisateur américain.
Le choix insolite n'est pas populaire mais il est adéquate. Cinéaste réputé intriguant, issu de l'écurie Roger Corman, il a révélé un certain jack Nicholson et produit Reservoir Dogs, le premier Tarantino. Ce Monsieur a du flair, ce qui est de bon augure pour deviner là où se cache le talent parmi la sélection la plus périlleuse du Festival.
  Jury de la "Caméra d'Or" (meilleur premier film)

Jean-Pierre et Luc Dardenne, Présidents,
auteurs, producteur et réalisateur belge.
Double Palme d'or (et à chaque fois contestée), réservant chacun de leur film réaliste voire documentariste à la Compétition Officielle, les Dardenne sont une incarnation d'un certain cinéma. Même si leurs goûts sont bien plus variés que ne le laissent croire leurs films, qui d'ailleurs ne séduisent essentiellement que la critique. La défense d'un film d'auteur ne fait, cependant, aucun doute.



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