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Quentin Tarantino, Président du jury
Réservoir à références, Tarantino doit beaucoup
au Festival. Eastwood l'ayant intronisé dans la
confrérie du 7ème Art en 1994 avec une Palme d'or
(Pulp Fiction). Celui qui se verrait bien finir
ses jours en patron de cinoche dans le Quartier
Latin, amoureux de cinéma asiatique, passionné de
Melville et initié par Godard (King Lear), va
devoir jouer les patrons. Il semblerait qu'ils
veuillent surtout en voir le maximum. Une orgie
de films (marché, sections parallèles) et des
nuits blanches en perspective.
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Emmanuelle Béart, actrice (France)
Fidèle cliente du Festival, égérie du cinéma
français d'auteur populaire, elle a surtout
défrayé la chronique cannoise l'an dernier avec
la couverture du magazine ELLE, où s'affichaient
ses rondeurs, et sa nudité bandante. Béart la
joue parfois à pile ou face, misera sans aucun
doute sur Assayas (Les destinées sentimentales),
et sera, à tous les coups, le coup de coeur des
photographes. Un des 4 as féminins. Quintessence
de la femme française, elle écumera les soirées,
as usual.
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Edwidge Danticat, écrivain (USA)
Née en Haïti. Cannes aime les plumes des Caraïbes
(après Zoé Valdes). Très jolie new yorkaise, 35
ans, relate ses souvenirs à travers ses livres.
Avec des propos féministes, un regard social, une
opinion politique sur l'histoire, la grande comme
la sienne. Son accent créole fera mouche. A ceux
qui y verront un alibi marketing (sa couleur de
peau comme ses origines font écho à des sujets de
société en vogue), il faudra rappeler qu'elle a
du talent, notamment pour exprimer librement sa
vision du monde.
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Tilda Swinton, actrice (Royaume Uni)
Grande et rousse, actrice douée (primée à
Venise), elle se contente parfois de petits
rôles, et à chacune de ses apparitions, elle
s'impose. Swinton n'a pas la notoriété de Kidman,
mais son parcours singulier lui a fait croiser
les plus grands comédiens (de Cruise à DiCaprio,
de McGregor à Cage). Si elle fut davantage
présente dans des films des sélections
parallèles, cette actrice qui nous semble si
familière, aime le risque, l'audace, et les
personnages cinglants, âpres et victimes de leur
condition. Définition d'un juré ?
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Kathleen Turner, actrice (USA)
La subjectivité m'oblige à vous dire que l'auteur
est un fan devant l'éternel de cette star. Elle
donna la fièvre au corps, devenant l'une des
trois grandes stars féminines à Hollywood dans
les années 80. De Huston à Coppola, de Waters
(qui fit la clôture de Cannes) à Kasdan, elle
joua les femmes fatales et les héroïnes
romanesques sur grand écran. Sur les planches,
elle clama Tennessee Williams, Jean Cocteau et
joua nue Mrs Robinson (Le Lauréat). N'oublions
pas sa voix. Celle de Jessica Rabbit. Herself.
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Benoît Poelvoorde, acteur-scénariste (Belgique)
Depuis quelques mois, Poelvoorde, "Bourvil
comico-sensible belge", est une star. Pas cloné.
Jouant un sosie de Clo-clo dans le hit Podium, il
impose le respect avec une performance très
"actor's studio". Fantaisiste option délirium
aiguë, il revient sur la Croisette cinq années
après Les convoyeurs attendent. Révélé par un
film noir et blanc, cynique et violent, sorte de
Reservoir dogs francophone - C'est arrivé près de
chez vous - le voici parmi la crème du gratin.
Les portes de la gloire sont définitivement
franchies.
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Jerry Schatzberg, réalisateur (USA)
Ancien photographe de Vogue, cet "oeil" le place
dans une caméra au début des années 70. Le regard
est presque documentaire. Observateur. Sans
concessions. Que ce soit pour la mode (qu'il a
longtemps côtoyé) , Puzzle of a downfall child),
la dope (le culte The Panic in Needle Park) ou la
politique (The seduction of Joe Tynan, 20 ans
avant l'affaire Clinton-Lewinsky). On retiendra
surtout L'épouvantail (Scarecrow), Palme d'Or à
Cannes et depuis, un lien indéfectible,
invisible, et sensible avec la France.
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Tsui Hark, réalisateur (Chine)
50 ans après Diên Biên Phû, Cannes place un juré
né dans l'Indochine française (en 1951).
Vietnamien (après coup), il est devenu l'un des
cinéastes les plus réputés du cinéma de Hong Kong
(désormais chinoise), amateurs de films d'action
et autres séries B. L'auteur de Once upon time in
China, n'a pas le vernis de John Woo ni la magie
de Wong Kar-wai, mais son culte fait le bonheur
des fans d'imports DVD. Jet Li, feu Leslie
Cheung, Maggie Cheung peuvent lui dire "Xiexie".
C'est l'année de la Chine en France.
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Peter Von Bagh, critique (Finlande)
L'inconnu dans le Bunker ? Venu de ce pays
septentrional européen plus connu pour sa Vodka
et ses Nokia, Von Bagh est le spécialiste d'un
cinéaste vénéré à Cannes : Kaurismaki. Il est
celui qui en parle le mieux. Véritable acolyte du
cinéaste, l'orateur et auteur préface la mémoire
de l'homme sans passé. Ecrivain par
intermittence, adepte de salles obscures en
permanence, il posera la rituelle question dans
son Festival Soleil de Minuit : "Quel film
emporteriez-vous sur une île déserte?" Jaoui a
répondu : "Les enfants du Paradis".
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