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Production : A Mod Producciones, Himenoptero, Telecinco cinema Réalisation : Alejandro Amenabar Scénario : Alejandro Amenabar, Mateo Gil Montage : Nacho Ruiz Capillas Photo : Xavi Gimenez Décors : Guy Hendrix Dyas Distribution : Mars distribution Son : Glenn Freemantle Musique : Dario Marianelli Costumes: Gabriella Rescucci Maquillage : Jan Sewell Durée : 141 mn
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Agora
Sélection officielle - Hors compétition
Espagne / sortie le 06.01.2010
BO au plus haut. Comme d'habtiude, amenabar a finit champion du box office espagnol en 2009. Dès les premières semaines, son film s'imposait comme leader national (voir actualit� du 26 octobre 2009). Il termine son parcours en quatrième place toutes nationalités confondues.
Note d'intention d'Amenabar. «Il y a quatre ans, � l’époque de MAR ADENTRO, qui s’est révélée une
expérience très personnelle, je n’aurais jamais cru que mon prochain
film parlerait des Romains et des Chrétiens dans l’Egypte ancienne.
Mais c’est la beaut� de ce métier : on peut se laisser guider par
sa curiosit� et plonger dans des univers fascinants comme celui de
l’Alexandrie du IVème siècle, et imaginer � quoi ressemblaient ses rues,
ses temples et ses habitants. Et, enfin, avoir suffisamment de passion
-et d’argent- pour mener � bien un tel projet.
La science ne m’avait jamais intéress�. Pour moi, ce qu’il y avait
de formidable dans ce film, c’était la possibilit� d’aborder le monde
scientifique d’un point de vue spirituel et émotionnel. Notre ambition,
avec ce film, consiste � susciter l’émotion � partir de ce qui se passe
dans l’univers, toute l’émotion qui se manifeste lorsqu’on essaie de
percer le mystère du cosmos.
On a fini par raconter l’histoire d’Hypatie au IVème siècle, � Alexandrie,
en passant soigneusement les faits au crible. Au départ, cette
histoire couvrait 2000 ans, du système géocentrique � la théorie de
la relativit�, et nous avons tout étudi� en détail. Au cours de nos recherches
sur Hypatie, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait
beaucoup de choses en commun entre son époque et la nôtre, ce qui
nous semblait d’autant plus intéressant. Alexandrie était le symbole
d’une civilisation progressivement menacée d’extinction par différentes
factions, principalement religieuses. Pour de nombreux historiens,
Hypatie marque symboliquement la transition entre l’Antiquit� et le
Moyen-Âge.
D’entrée de jeu, je voulais, d’un point de vue formel, que le spectateur
ait le sentiment qu’une équipe de reportage de CNN filme ce qui se
passait au IVème siècle. Je voulais retrouver la sensation du direct
d’un journal télévis�. Je souhaitais m’éloigner des normes établies
des films d’époque et repousser les limites du grand format, des
plans-séquences et de la musique lyrique. AGORA est un mélange de
rigueur et de grand spectacle.
Je voulais rompre avec la perfection formelle qui caractérise
généralement ce type de production. Du coup, quand on assiste �
une rencontre dans la rue, on doit avoir l’impression que la caméra
ne peut pas tout capter de manière parfaite -ce qui nous permet
de gagner en vraisemblance- comme si la réalit� nous empêchait
d’atteindre la perfection.
On a choisi d’être des témoins directs de ce qui est en train de se passer,
et non pas d’observer la réalit� de près, mais sous un angle bien précis.
Et surtout, on a décid� de ne pas faire de la violence un spectacle.
Dès le départ, ce film a ét� conçu comme une coproduction internationale,
tournée en anglais, essentiellement parce qu’il s’agit d’un de
budget d’environ 50 millions d’Euros. Il serait suicidaire de se dire
qu’un projet d’une telle envergure puisse être entièrement tournée
en Espagne, en langue espagnole, avec uniquement des acteurs espagnols,
puis espérer rentrer dans ses frais comme n’importe quel
film d’un budget comparable. En prenant en compte ce paramètre, et
le fait qu’Alexandrie était une ville cosmopolite brassant cultures et
langues, je me suis dit qu’on pouvait aussi bien parler anglais dans les
rues de la ville. Pour moi, comme pour le film, LE NOM DE LA ROSE
a ét� une source d’inspiration. Umberto Eco a tenu � ce que l’adaptation
cinématographique soit tournée en anglais car il considérait que
l’anglais était le latin du XXème siècle.
On a essay� de montrer que l’espèce humaine n’est qu’une espèce
parmi toutes celles de la planète, et que la Terre n’est qu’une planète
dans l’univers, je voulais filmer les êtres humains comme des fourmis,
et la Terre comme n’importe quelle petite sphère qui tourne � côt�
d’autres étoiles.
Mes films doivent être considérés comme un voyage. Celui-ci est
un voyage dans le temps et l’espace. Ce voyage, depuis que Mateo
Gil, Fernando Bovaira et moi avons commenc� � rêver de ce projet
jusqu’à présent o� nous sommes dans la dernière ligne droite, a ét�
une expérience passionnante. Désormais, mon rêve est que cela soit
aussi un rêve pour le public. � plus d’un titre, Agora est un film
historique qui parle du présent. C’est un miroir tendu � chacun d’entre
nous, un miroir qui nous permet de constater, avec le recul du temps
et de l’espace, que notre monde n’a pas chang� tant que ça.�
vincy
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