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Production : Matanza cine, Medrano 134, Cineclick asia, Patagonik, Videofilmes Réalisation : Pablo Trapero Scénario : Pablo Trapero, Martin Mauregui, Santiago Mitre, Alejandro Fadel, Montage : Ezequiel Borovinsky Photo : Guillermo Nieto Décors : Gracelia Oderigo Distribution : Ad Vitam Son : Federico Esquerro Costumes: Marisa Urruti Durée : 113 mn
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Rodrigo Santoro : Ramiro
Elli Medeiros : Sofia
Martina Gusman : Julia
Laura Garcia : Marta
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Leonera
Sélection officielle - Compétition
Argentine
Extrait du dossier n°193 (2005) par Megan Bastick : "Quand une mère est emprisonnée, son bébé ou son jeune enfant reste le plus souvent à l’extérieur. Dans plusieurs pays, cependant, une maman peut être autorisée à emmener un voire plusieurs de ses enfants en prison avec elle. Les pratiques varient considérablement d’un pays à l’autre : ici, comme en Islande, on autorisera la présence d’un enfant seulement pendant ses premiers mois, jusqu’au moment du sevrage ; là, comme en Espagne, leur présence sera tolérée jusqu’à l’âge de 6 ans.
Faut-il permettre ou non cette présence des enfants auprès de leurs mères en prison ? Les arguments sont contrastés. D’un côté, séparer un jeune enfant de sa mère peut être la source d’un traumatisme émotionnel sérieux très nuisible à l’enfant. De l’autre, la prison n’est pas le lieu le plus adéquat pour le développement physique, mental et relationnel d’un jeune enfant. Dans la plupart des prisons pour femmes, les conditions sont effroyables : surpopulation, manque de nourriture adéquate, difficultés d’accès à l’eau et à tout ce dont on a besoin pour assurer une bonne hygiène. L’exemple des Pays-Bas illustre cependant ce qui peut être fait là où se manifeste un vrai engagement des autorités en vue d’offrir les commodités nécessaires aux mères emprisonnées : “ ...les enfants jusqu’à l’âge de quatre ans sont accueillis à Ter Peel... un établissement en plein bois, sans haute muraille et avec un minimum de mesures de sécurité. De ce fait, la plupart des cent deux mamans qui sont passées par ce lieu au cours de ses deux premières années de fonctionnement, sont convaincues que leurs enfants ne se sont pas rendu compte qu’ils séjournaient en prison ”
Mais même lorsque de telles unités spéciales pour les mères et les enfants existent, les recherches démontrent que les capacités des nourrissons en détention au plan psychomoteur ou cognitif déclinent rapidement après quatre mois de détention si on les compare à ceux qui restent à la garde de leurs communautés. Le personnel des prisons et les prisonniers convergent sur ce point : autoriser la présence des enfants en prison ou l’interdire, c’est choisir entre deux “ mauvaises solutions ”.
Selon le rapporteur spécial sur les prisons et les conditions de détention en Afrique, plutôt que d’aménager des facilités pour que les enfants accompagnent leurs mères en prison, il serait préférable de rechercher des formules alternatives à la détention des mères."
v.
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