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Seule à mon mariage


Belgique


Elle applique une teinture sur sa tête pour éclaircir des mèches de cheveux, elle essaye une robe, elle veut se faire belle pour séduire. C’est justement sa vie qu’elle ne trouve plus séduisante du tout : elle est une jeune fille-mère qui dort entre son enfant et sa grand-mère dans un logis où il faut aller chercher dehors de l’eau avec un seau… Elle croit qu’il n’y a plus rien à voir pour elle dans son pays la Roumanie alors elle cherche ailleurs. Et s'il était possible de se trouver un mari, par exemple en France ou en Belgique, pour partir ?





Seule à mon mariage, premier film de Marta Bergman, raconte le portrait de cette jeune femme Rom qui arrive en Belgique pour une autre vie. Revendre une télévision pour emprunter l’argent nécéssaire à l'inscription dans une agence matrimoniale, discuter avec des hommes au potentiel de mari par internet, et partir dans un autre pays dont elle ne comprend pas la langue pour rencontrer celui qui est séduit. La cinéaste évite de s’appesantir sur le parcours d’une migrante pour justement cerner surtout le visage d’une femme qui quitte sa famille et surtout son bébé. Tout le film est tendu par le poids de ce sacrifice : abandonner son bébé pour essayer de trouver un autre futur ailleurs.

Elle s’installe en Belgique chez un homme qui envisagerait peut-être un mariage sans lui dire qu’elle a déjà un enfant, et en cachette elle fait envoyer des mandats ou des petits cadeaux pour son bébé laissé là-bas. Le récit prend alors la forme de différents apprentissages : une nouvelle langue, une nouvelle ville, les habitudes de cet homme et son entourage… Tout semble nouveau et mieux, sauf justement cet homme plus âgé qu’elle qui la laisse un peu trop seule. Après diverses difficultés tout pourrait s’arranger mais il y a toujours son bébé… Seule à mon mariage s'avère ainsi une émouvante histoire de désir d’émancipation.

Kristofy



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