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The Nice guys

Sélection officielle - Hors compétition
USA / sortie le 15.05.2016


À L'ANCIENNE





The Nice guys est un buddy-movie réalisé par un expert dans le genre, Shane Black. Son premier film en tant que réalisateur Kiss Kiss Bang Bang avait déjà été présenté hors-compétition à Cannes: c’est d’ailleurs à partir de ce moment que la côte de l’acteur Robert Downey Jr est remontée en flèche (il le dirigea de nouveau dans Iron man 3).
Le buddy-movie policier est d’ailleurs un genre qui a vu son renouveau un peu grâce Shane Black : c’est lui le scénariste de L’arme fatale, L’arme fatale 2, Le dernier samaritain, Last Action Hero, Au revoir à jamais… Cette fois il réunit un duo inédit, Ryan Gosling et Russell Crowe, soit un détective privé qui se vend pour rechercher des personnes et un autre qui s’achète pour intimider des gens. Le premier est maladroit, le second est brutal.

Vous tabassez des gens pour de l’argent ?

Peut-être que ce genre de film policier est passé de mode, mais beaucoup de spectateurs en ont aussi une certaine nostalgie : l’action de The Nice guys se déroule dans le Los Angeles de 1977. Il y a déjà beaucoup de pollution à cause des voitures, le secteur de la pornographie est déjà en plein développement, et déjà des responsables politiques ont des relations troubles avec des industriels…
C’est dans ces eaux que vont évoluer le duo de détectives, leur enquête va les mener d’un cadavre à un autre autour d’un film érotique. A partir d’un fait divers à priori sans importance, les deux héros vont mettre les pieds dans le plat d’un complot bien plus grand. L’histoire est un maelstrom qui convoque beaucoup des éléments classiques du polar : des détectives d’abord incapables qui vont se révéler redoutables, quelques gangsters, quelques jolies filles, un peu de sexe et de politique…

L’ouverture est autant spectaculaire que drôle : dans une maison endormie, un adolescent regarde un magazine de charme quand une voiture qui chute viens s’écraser dans la maison avec le cadavre d’une playmate nue. Le film sera rythmé par des scènes d'action pour les yeux (bagarres, coups de feu…) et des dialogues jouissifs pour les oreilles (avec de nombreuses punch-lines amusantes). La plus grande originalité de The Nice guys est de ne pas se limiter à ces deux héros incongrus et complémentaires puisque le récit leur adjoint un troisième personnage principal : une adolescente de 13 ans, brillamment jouée par la jeune Angourie Rice (Ryan Gosling est son père dans le film). Cet autre point de vue, féminin et juvénile, apporte de la fraîcheur et de l’humour tout au long du film.
Chaque séquence est d’ailleurs le prétexte pour un bon mot, une chute imprévue, une blague ironique; mais tout cela forme un canevas à démêler pour comprendre qui veut protéger untel ou qui veut tuer un autre. Tout ça n’est pas très sérieux. Délicieusement vintage, cette comédie d'un autre temps - les ‘gentils’ comme les ‘bandits’ sont véritablement attachant - avec une attitude cool, jusqu'au look.

Avec The Nice guys Shane Black nous a concocté une sorte de menu best-of de ce qu’il sait cuisiner le mieux, il a voulu faire plaisir aux spectateurs et c’est plutôt réussi. A déguster sans modération. Sans se prendre la tête.

Kristofy



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