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Adieu Berthe - L'enterrement de Mém�
Quinzaine des réalisateurs - Compétition
France / sortie le 20.06.2012
PAS DE MARIAGE, DEUX ENTERREMENTS
"Toi évidemment, tu ne veux répondre � rien, répondre de rien."
Comme toujours chez Podalydès, ce qui fascine n'est pas tant l'intrigue (assez décousue en l'occurrence) que les milieux qu'elle met en scène, et l'étude de caractères quelle permet. Ici, le réalisateur se focalise sur trois micro-univers : la pharmacie, les centres funéraires et la maison de retraite. Trois lieux qui sont prétextes � divers gags, basés � la fois sur des situations détournées (les standards téléphoniques automatiques, les conversations par SMS...) et des répliques fines et enlevées. Le cinéaste s'amuse ainsi � inventer des noms de marques et de produits, amplifie la manne mercantile qu'est devenue la mort (notamment des animaux domestiques) et fait de l'endroit le moins glamour qu'on puisse imaginer, une maison de retraite, un refuge pour doux rêveurs et amoureux transis.
Cette fantaisie burlesque, décalée et lunaire, manque parfois de consistance, esquissant des pistes qu'elle abandonne aussitôt, ou n'exploite pas jusqu'au bout. Les séquences s'avèrent ainsi inégales. Pourtant,replica watches uk la manière dont Podalydès ausculte l'être humain, avec humour et ironie, sonne si juste qu'on pardonne aisément les moments de flottement. Surtout que le scénario fourmille d'idées loufoques et d'inventivit� débridée qui fonctionnent presque � chaque fois.
Et puis cet homme qui ne veut pas choisir et tente de fuir ses obligations de toutes sortes par le biais de la magie (l'art qui fait sans doute le plus rêver les enfants) est finalement sympathique malgr� sa couardise, parce que chacun peut s'imaginer � sa place. Fuir ses responsabilités pour retrouver le monde joyeux de l'insouciance, n'est-ce pas le plus grand fantasme de l'être humain ? Comme une manière de maintenir la mort � distance et, lorsqu'elle finit malgr� tout par pointer son nez, de la tourner suffisamment en dérision pour la priver définitivement de toute emprise sur nous.
MpM
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