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Like someone in love
Sélection officielle - Compétition
Japon / sortie le 10.10.2012
LE PAPI ET LA PEPE
Kiarostami, chef de file du cinéma iranien, qui tourne au Japon : le projet de départ avait quelque chose de fascinant. � l'arrivée, pourtant, on a le sentiment que le cinéaste a tout fait pour rendre son sujet le moins intéressant possible. Ces séquences vides de sens étirées � l'infini, ces dialogues insipides et répétitifs, ce marivaudage qui ne dit pas son nom, plongent le spectateur dans la vacuit� d'un cinéma certes esthétique (Kiarostami filme Tokyo se reflétant dans les vitres de voiture comme personne) mais priv� de fond et de substance. A l'exception de la séquence en voiture, plutôt poétique et tendre, tout semble empes� et caricatural.
A l'origine, il y avait pourtant un réel potentiel dans ce chass� crois� atypique mêlant comédie et peinture sociale. Malheureusement, le scénario laisse de côt� les pistes les plus prometteuses. L'ambiguït� de l'héroïne, la tristesse liée � la venue de la grand-mère, les motivations du vieux professeur sont seulement un prétexte � des bavardages totalement artificiels et vains. Kiarostami semble vouloir poursuivre son observation acérée de la nature humaine et des émotions qui la meuvent, mais comment est-on cens� retirer de la jalousie outrée du petit ami et de torpeur molle de la jeune fille une connaissance accrue de l'être humain ? En réalit�, on trépigne d'impatience devant ce mélange de platitudes et de pseudo-réflexions philosophiques...
Au final, Like someone in love s'avère dont une farce ennuyeuse qui s'achève sur un pied de nez absurde et cruel, comme pour s'excuser de son incapacit� � raconter quelque chose de sincère et de consistant.
MpM
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