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American Splendor chez Dark Horse

 

American Splendor

Certain Regard
USA


UNE CASE EN MOINS





Tous les supers héros sont l�, comme c’est mignon !

Par del� les défauts ou les qualités techniques et artistiques du film, l’essentiel mérite qu’il faudra accorder aux initiateurs de cette nouvelle biographie est de nous faire découvrir un personnage plutôt étonnant, encore qu’assez représentatif de la culture underground américaine. Pekar n’a curieusement pas bénéfici� en France de la visibilit� offerte aux figures de la beat generation. Pas plus de la part des éditeurs comme ce fut le cas très tôt pour Bukowski, que de la part de beaucoup de revues spécialisées qui importèrent les grands noms du comics au début des années 80. Trop confidentiel ou trop banal dans son contenu ?
La vie de Peckar n’est, il est vrai, � première vue pas passionnante, mais elle ne souffre pas de la comparaison avec celle des candidats � l’exposition télévisuelle prétendue réelle d’aujourd’hui. A ce titre l’écrivain est même un précurseur qui laisse présager de l’explosion de la sociét� du spectacle, o� chacun est en droit d’attendre son heure de gloire et ce quelques soient ses capacités et les moyens employés. La démarche d’exposition de l’américain splendide est cependant plus proche de la subversion expérimentale que du simple narcissisme cupide et cynique des People de Nice. La motivation reste en tout cas la survie, la quête d’un sens � sa vie en sortant de l’anonymat dévalorisant, d’une exclusion trop restrictive. Applaudissement donc pour cette révélation fort � propos.
Pour faire passer le message, le couple de réalisateurs ne manque pas d’audaces cinématographiques. Conscient d’être au service d’un � sujet � peu habituel, il déploie une narration déstructurée et constituée d’une sélection d’instantanés de la vie de Peckar. Le matériau est vari� et permet de confectionner un patchwork qui toise la respectabilit� conformément aux vœux du principal intéress�. Peckar sous tous ses états donc, en image d’archives, en animation, en chair et en os ou interprét� � la perfection par Paul Giamatti. Le résultat est drôle, parfois touchant, mais peine � s’installer sur le format d’un long métrage sans distiller un sentiment de répétition� Pas un hasard si l’auteur de BD a toujours déclin� ses anecdotes sous forme de strips minimalistes illustrés, ni si Seinfeld a triomph� en sublimant la vacuit� de l’existence de monsieur tout le monde dans une série tél� constituée d’épisodes � durée limitée. La spontanéit� du quotidien sembledevoir se déguster en amuse-gueule pour conserver toute sa fraîcheur .

(PETSSSsss)

PETSSSsss



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