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Better things
Semaine critique - Films en sélection
Royaume Uni
LES BETTER THINGS ONT UNE FIN
Si Duane Hopkins avait l’âge adolescent des héros (anti, très anti !) de son film, il serait plus facile d’être indulgent devant cette erreur cinématographique que l’on pourrait alors qualifier de jeunesse.
Mais voilà, on ne peut même pas puisque ce réalisateur est né en 1973. Peut-être la meilleure chose de Better things réside-t-elle dans le soin apporté à la photographie, art que le cinéaste a appris avec la peinture ?... Quant à la réalisation, n’en cherchez pas puisqu’il n’y en a pas.
Tout au long ce premier film au propos épais dans le sens le plus mince, Hopkins s’ingénie à placer sa caméra (torve, très torve !) à égale distance devant chacun de ses personnages. Protagonistes clones et mutiques plongés dans une lumière si blafarde qu’il est impossible de les différencier.
En voulant montrer le vide, Duane Hopkins ne scénarise rien, ne filme rien. Le maniérisme atteint son comble avec l’écriture des dialogues aussi rares que minimalistes. Distillée du bout des lèvres (boudeuses, très boudeuses !), chaque réplique ne déblatère que des banalités.
Tête à Cla(r)k(e)
Si le metteur en scène revendique l’influence du regretté Alan Clarke (Elephant (TV), Scum, Made in Britain...), il ferait bien de lorgner du côté de Larry Clark (Teenage Caveman (TV), Ken Park, Destricted...) pour défier les lois du politiquement consensuel. Voilà un cinéaste qui n’hésite pas à montrer un cadavre shooté sous tous les angles en une succession de plans interminables, mais filme avec pudibonderie une scène de masturbation en plan américain. Décidément, l’obscénité chez Duane Hopkins est comme son cinéma : impénétrable !
benoit
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