39-98 | 99 | 00 | 01 | 02 | 03 | 04 | 05 | 06 | 07 | 08 | 09 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19


 
 
Choix du public :  
 
Nombre de votes : 14
 












 
Partager    twitter



festival-cannes.com
Fiche Sean Penn sur EN
Fiche Eastwood sur EN

 

Mystic River

Sélection officielle - Compétition
USA


LA RIVIERE SANS RETOUR





Je l’aime tellement. Ca n’arrivera pas deux fois�
Pour beaucoup ça n’arrive jamais.


Eastwood est un caméléon. Chaque nouveau sujet, chaque nouveau milieu abord� dans sa filmographie est une opportunit� pour changer sa caméra d’épaule, enrichir une réflexion sur l’Amérique, qui se fait au fil du temps plus aiguisée dans la perception, plus colorée dans les nuances couvertes. En simplifiant, le fonctionnement du cinéaste semble devoir se répartir de façon binaire. Son Bloodwork, libre adaptation du roman de Michael Connelly, était avant tout l’occasion de construire un divertissement intelligent, � la trame et au rythme dédiés au standard hollywoodien. Mystic River s’inscrit plus volontiers dans son travail intimiste, nourri le plus souvent d’une référence certaine � son histoire cinématographique. Pas grand-chose en commun avec un policier calibr� � l’efficacit�, c’est plus dans la tradition du film noir que cette nouvelle production Eastwood puise les racines de son essence. Au-del� du contexte irlandais catholique, il parait aussi naturel de convoquer le souvenir du grand John Huston, dont l’ombre plane sur les tourments de cette communaut� maudite et conservatrice. L’hommage se traduira par un positionnement très cérébral, la réalisation recense les faits sans en intensifier démesurément le relief, pour ne privilégier que la moelle de l’histoire : Le groupe social. Côtoyant ce cercle ferm�, Eastwoord n’a plus comme soucis principal que de mettre en valeur les connexions entre les événements, d’étudier les causes et effets qui scellent les destins des protagonistes. Les coupables seront démasqués au terme d’une enquête sans coups de théâtres fracassants qui s’apparente plus � une lente exploration distanciée (l’un des flics est d’ailleurs totalement étranger au quartier). Les autres protagonistes suivront la logique imposée par leur position tribale, leur vécu attach� au cadre de vie fig� et étroit dont ils ne parviennent pas � s’extraire.
Sous ses faux airs de grand classicisme, Mystic River s’impose comme une fable remarquable sur le déterminisme des conservateurs. Epur� de tout leurre tapageur, le film ne se livre pas facilement, mais nécessite une dose minimale de patience

(PETSSSsss)

PETSSSsss



(c) ECRAN NOIR 1996-2024