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Production : La Sorcière Rouge /TS Productions
Réalisation : Jean-Claude Brisseau
Scénario : Jean-Claude Brisseau
Montage : Maria Luisa Garcia
Photo : Wilfrid Sempé
Décors : Maria Luisa Garcia
Distribution : Rezo Films
Son : Georges Prat
Musique : Jean Musy
Maquillage : Stéphanie Selva
Durée : 100 mn
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Marie Allan : Stéphanie
Sophie Bonnet : Nathalie
Frédéric Van Den Driessche : François
Maroussia Dubreuil : Charlotte
Lise Bellynck : Julie
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Les anges exterminateurs
Quinzaine des réalisateurs - Compétition
France / sortie le 13.09.06
Réaliser un film pour se défendre d'une action en justice, voil� qui n'est pas forcément courant. Jean-Claude Brisseau, le réalisateur de Noce blanche et des Choses secrètes, a ét� récemment condamn� � un an de prison avec sursis pour harcèlement sexuel. De jeunes actrices l'accusaient de les avoir obligées � se masturber devant sa caméra pour obtenir un rôle dans l'un de ses films. Or, dans Les anges exterminateurs, un réalisateur, qui filme de jeunes actrices se livrant � divers jeux érotiques, est traîn� en justice� rendant le parallèle entre fiction et réalit� inévitable.
Pourtant, Jean-Claude Brisseau se défend d'avoir utilis� ses démélés judiciaires comme base du scénario. "Le film a ét� tourn� avant mon procès", précise-t-il. "La conception du projet est antérieure. Les gendarmes ont débarqu� chez moi en février 2003 mais l’écriture du scénario et les premiers éléments de casting avaient commenc� en novembre 2002.
J'avais déj� écrit la quasi-totalit� du scénario � ce moment-l�. Aucun des personnages de mon film n’est directement inspir� par ceux qui ont ét� liés au procès. Toutes les actrices, toute l’équipe était au courant de mon procès qui allait avoir lieu en novembre et ça n’a inquiét� personne. Ça n’a eu aucune incidence. Pour moi, le film n’est en aucun cas un règlement de comptes. Je voudrais qu’on le regarde en tant que document cinéphilique. Le film renvoie, comme tous mes films, � certains éléments de ma propre vie mais pas plus qu’un autre et pas de manière directe. J’ai toujours envisag� ce film dans une perspective cinéphilique."
Mais comme dans la réalit�, le personnage principal du film fini par être mis en cause par la justice. Un choix esthétique et non personnel, explique Brisseau. "Dans les histoires de ce genre, pas seulement dans le cinéma mais aussi bien dans la politique ou ailleurs, les seules vengeances qui m’intéressent sont celles qui ont une traduction collective. J’ai vécu quelque chose du même ordre et j'ai utilis� ce vécu en le déformant un peu mais pas pour me défendre. La mise en cause par la justice donne une dimension plus sociale, plus universelle au mécanisme de vengeance."
L'idée des Anges exterminateurs (qui ont failli s'appeler Portraits nus, Le Fruit défendu et même No Man ’s Land) est venu � Jean-Claude Brisseau lorsqu'on lui a propos�, juste après Les choses secrètes, de tourner un film semi-improvis�. " J’ai choisi de faire un second film qui tourne autour du
sexe mais cette fois-ci en le mélangeant � des éléments surréalistes, poétiques, semi-comiques et fantastiques", se souvient-il. "Je voulais aussi reprendre ce mélange de fiction et de documentaire que je n’avais pas pu pratiquer au moment
de Choses secrètes. A l ’époque, j’avais tout de même écrit 80 pages de scénario. Ensuite, les histoires judiciaires ont commenc�. J’ai un peu chang� de point de
vue et j’ai écrit un scénario complet qui a fini par aboutir � celui des Anges exterminateurs."
"Mon seul orgueil de cinéaste, c’est d’essayer de trouver des choses qui n’ont pas ét� encore faites au cinéma", conclut-il. "Je me suis rendu compte que le sexe est une zone quasiment vierge. Et j’ai eu envie de m’y engouffrer avec tous les risques que ça peut comporter, si ce n’est que je n’avais pas une conscience si claire du type de
risques. Je pensais qu’il y avait des risques critiques. Je ne pensais pas aux autres."
MpM
 
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