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Production : EuropaCorp, Rectangle Productions
Réalisation : Xavier Giannoli
Scénario : Xavier Giannoli
Photo : Yorick Le Saux
Distribution : EuropaCorp Distribution
Son : François Musy, Erwan Kerzanet
Costumes: Nathalie Benros
Durée : 112 mn

 

Gérard Depardieu : Alain
Cécile de France : Marion
Mathieu Amalric : Bruno
Christine Citti : Michèle
Patrick Pineau : Daniel
Alain Chanone : Philipe Mariani
Christophe : lui même

 

festival-cannes.com
Site distributeur
Site officiel

 

Quand j'étais chanteur

Sélection officielle - Compétition
France / sortie le 13.09.06

« C’est rare de trouver des sujets dans lesquels ont n’a rien d’autre à faire que d’être. (…) C’est extraordinaire ce que la musique peut apporter comme humilité ». (Gérard Depardieu – Conférence de presse cannoise, mai 2006)





Quelques paroles d’une chanson de Michel Delpech entendues… Une rencontre déterminante avec un chanteur de bal du côté de Clermont-Ferrand… Et aussitôt imaginé ! Ringard ? Caricatural ? Jamais. Certes, un brin sentimentaliste. Et après ? Dès la conférence de presse cannoise, Gérard Depardieu aimait à nous rappeler que « quand on est amoureux, on est dans le roman photo. Quant au reste, « il y avait une vraie joie. Il n’y avait pas de calcul derrière, si ce n’est donner du plaisir ». Parole d’honneur d’un monstre sacré du cinéma français. Celui qui - nous expliquait à Cannes Xavier Giannoli - sait construire une œuvre avec rien… En duo avec la « magique Cécile de France. Pas moins ! « C’est l’acteur que je veux filmer depuis tout jeune », nous confie le cinéaste dans sa note d’intention. « Il était pour moi ce qu’une rock-star était pour d’autres. Même si cela peut paraître naïf, je n’ai jamais douté que je tournerais avec lui. Je lui ai passé le scénario, il l’a lu et accepté. C’est simple. Il savait que je ne m’embarquais pas avec une super star, mais avec un acteur, un point c’est tout. Le respecter commençait là. Il a compris que le personnage devrait s’incarner avec retenue. De toute façon il comprend tout.(…) En fait, c’est Depardieu qui construit quelque chose à travers les metteurs en scène, et pas le contraire. Pour moi, Gérard a accouché du cinéma moderne et j’ai voulu qu’il me fasse profiter de sa liberté pour m’exprimer, avec mes moyens à moi ».
L’on n’oubliera pas non plus Mathieu Amalric qui, en 1997, tournait déjà sous la direction de Giannoli à l’affiche de cette jubilatoire fresque noir et blanc sacrée Palme d’Or du court métrage à Cannes 1998 et César du meilleur court métrage l’année suivante : L’interview.

Bien loin des Corps impatients et d’Une aventure, pour son troisième long, Xavier Giannoli vient ici nous rappeler que « chanter est dans la nature de l’homme et aussi dans celle du cinéma ».
« Avec des mots souvent très simples et le mystère d’une mélodie, d’un climat, les chansons évoquent des questions existentielles. C’est facile à comprendre et impossible à expliquer. Pour moi, le cinéma commence là... ».

Redécouvrons ainsi notre Depardieu national poussant la chansonnette… Bienvenue au bal populaire ? Vous avez bien dit populaire ? Sachez que la séance de presse cannoise s’acheva sur un générique final entièrement applaudi en tempo dans l’amphithéâtre Lumière… Au grand public de se laisser aujourd’hui bercer.

Sabrina



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