 |
Production : Control, Z films, Fernando Epstein, Rizoma Films, Pandora Filmproduktion, Wanda vision
Réalisation : Juan Pablo Rebella, Pablo Stoll
Scénario : Juan Pablo Rebella, Pablo Stoll, Gonzalo Delgado Galiana
Montage : Fernando Epstein
Photo : Barbara Alvarez
Format : 1:85, Dolby srd
Décors : Gonzalo Delgado Galiana
Distribution : MK2 diffusion
Son : Catriel Vildosola, Daniel Yafalian
Musique : Pequena Orquesta Reincidentes
Durée : 94 mn
|
|
Andres Pazos : Jakobo Köller
Mirella Pascual : Marta Acuna
Jorge Bolani : Herman Köller
Ana Katz : la jeune mariée
Daniel Hendler : le jeune marié
|
|
|
|
Whisky
Certain Regard
Uruguay / sortie le 17.11.04
"En Uruguay tout est difficile à produire, même les chaussettes, comme on le voit dans le film." Un jour, le tas de ferraille sur lequel les cinéastes Juan Pablo Rebella et Pablo Stoll avaient jeté leur dévolu a été vendu. Personne ne pouvait acheter une telle caisse, sauf la casse! Leur premier film, 25 Watts (2001), primé un peu partout de Rotterdam à La Havane, les avait conduit à créer un système semi-coopératif de production (pour un total de 200 000$). Peu de gens avaient été payés. Whisky a pu bénéficié du succès d'estime de 25 Watts et se faire dans de meilleures conditions, même si tout est relatif. Le budget total avoisine les 500 000 $.
Il nous faut là faire une parenthèse et parler de l'Uruguay, petit (et plat) pays coincé entre l'Argentine et le Brésil. 3 millions et quelques d'habitants, une des plus petites économie du continent. Bref un confetti, absent de l'atlas du cinéma édité chaque année par les Cahiers du cinéma. C'est dire. On dénombre à peu près un total d'une centaine de films réalisés dans ce pays. Pourtant, avec le renouveau du cinéma sud-américain, et notamment l'influence de l'Argentine, l'Uruguay pointe son nez dans le paysage cinématographique mondial. Cette année, Loco 33 (Corazon de fuego) a trouvé le chemin des festivals et des salles. Il y a 4 ans, Plata Quemada, thriller homoérotique à la Bonnie & Clyde, avait réussit un beau parcours dans les salles art et essai des pays occidentaux. Car la plupart des 100 films réalisés dans ce pays l'ont été ces 5 dernières années.
Whisky en est le plus récent symbole. Entre une Montevideo (la capitale) pas très sexy et une Piriapolis (genre de Deauville du coin) pas très attrayante, le film se contente du strict minimum en terme de décors et d'artifices. Les cinéastes, Rabella et Stoll, sont nés dans la capitale il y a 30 ans. Pour gagner leur vie, ils travaillent freelance pour la télévision et la publicité. Ce qui étonnera ceux qui aimaient 25 Watts, c'est évidemment le grand écart entre un premier film juvénile et autobiographique et cet opus de deux vieux frères juifs. "Whisky est un film différent mais en même temps très proche de 25 Watts. Même ambiance, même mélancolie, même ton" explique Pablo Stoll. Les dialogues ont fait place au silence. La solitude est au coeur du film, accentuée par ses cadrages insolites. On aurait pu "corriger, recadrer pendant la prise de vue pour compenser les différences de taille. Mais comme nous avions décidé que la caméra devait rester immobile, il fallait parfois choisir entre la possibilité de couper la tête de Jacobo ou celle de laisser un grand espace vide au-dessus de Marta. L'idée de départ était de ne faire ni panoramique, ni travellings, ni plans à l'épaule", précise Juan Pablo Rebella.
Le film a reçu le Prix du meilleur film dans la sélection Un certain Regard (Prix du regard original) et le prix Fipresci de la critique internationale.
vincy
 
|
|
|
