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Étoile de Cannes:
Cameron Diaz
Faits Historiques majeurs:
50ème anniversaire du débarquement en France, Prix nobel de la paix à Arafat-Perez-Rabin, séisme à Los Angeles, Ouverture du tunnel sous la manche, scandale OJ Simpson, Nelson mandela Président d’Afrique du Sud.
Films de l’année 94:
4 mariages et un enterrement (Mike Newell), Forrest Gump (Robert Zemeckis)
Pulp Fiction (Quentin Tarantino),Léon (Luc Besson),Les Roseaux sauvages (André Téchiné),Farinelli (Gérard Corbiau),La cité de la peur (Alain Barberian),True Lies (James Cameron)
La théorie invraisemblable des 4B
Grosse Fatigue prix du meilleur scénario pour Michel Blanc, déjà prix d’interprétation avec Tenue de soirée réalisé par Blier. Hors Blier est à l’origine du scénario de Blanc. Le même Blier qui a reçu le prix de la mise en scène pour Trop belle pour toi, avec Josiane Balasko et Carole Bouquet. Coincidence incroyable quand on sait que Blanc a engagé Bouquet et invité Balasko pour Grosse Fatigue. On change pas des porte-bonheurs gagnants.....
Château Margot
Toute l’équipe est là. Le casting impressionnant du film de Chéreau est en bas des marches. On croit au sacre de la Reine Isabelle. mais c’est la Médicis qui s’octroie les lauriers. Une Virna Lisi en larmes. Le film divisera la croisette: sombre, paplitant, passionné. Une époque en rouge (sang) et noir. Une chasse à cour qui ne laisse pas indifférent.
Qui veut la peau de Kathleen Turner?
Les plus belles jambes du cinéma américain ont arpenté la croisette pour présenter la dernière folie de John Waters, critique au vitriol de la société américaine. Un délice de voir l’une des plus belles garces hollywoodiennes (La fièvre au corps, L’honneur des prizzi, la guerre des Rose) dans ce rôle jouissif de meurtriere. Et elle dira avec sa voix rauque, la même que Jessica rabbit, and the golden palm goes to....Pulp Fiction.
Andie, dis moi oui!
Le Festival a refusé de sélectionner un film vu en octobre 93: 4 mariages et un enterrement. Vu trop tot, le film a fait le tour du monde. Le délégué reconnait que si le film n’avait pas besoin de Cannes, Cannes aurait pu profiter de la légèreté du film. Acte manqué.
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Palme d'or:
Pulp fiction (Quentin Tarantino)
Caméra d’or : Petits arrangements avec les morts (Pascale Ferran)
Chiffres de l’année:
26 longs métrages, 16 courts métrages, 21 à Un certain Regard, 7 à La semaine de la critique, 17 longs métrages à la 15ne des Réalisateurs, 4 à Cinémas en France. 27 pays représentés.
3020 journalistes de 67 pays, 21 285 participants de 82 pays.
Contexte:
L’année US?
Le nombre de journalistes venus des USA augmentent considérablement.
Les indépendants ont connu un tel succès en moins de 5 ans qu’Hollywood en manque d’auteurs et d’idées vient à Cannes pour trouver son Spielberg de l’an 2000.
Et Pulp Fiction écrase tout sur son passage, public comme critiques.
Alors on garde ce souvenir d’une invasion américaine...Mais il n'en est rien:
· D’Italie, Nanni Moretti et son journal imagé sur sa maladie intime remporte un prix, ou Giuseppe Tornatorre avec Depardieu face à Polanski.
· D’une Russie déboussolée (et qui envahit les hotels de luxe des environs), Nikita Mikhalkov, aura le Grand prix (avec cette enfant vendue comme le produit pur de l’innocence).
· Du Canada, l’étrange Exotica d’Egoyan ou d’Australie ces drag queens (Priscilla, qui deviendra film culte) qui aiment tant se faire remarquer.
· D’Iran, Kiarostami à son meilleur, et de Chine, Zhang Yimou comme chef de file d’un cinéma très mature, et très populaire.
· De France les Patriotes de Rochant et les Roseaux Sauvages, de Téchiné, qui caresseront un public mondial. Ou encore Regarde les Hommes Tomber de Audiard.
· De Pologne, le dernier volet de la trilogie Trois couleurs de Kieslowski. Son dernier film, Rouge.
Au total 75 films projetés, 435 titres vendus sur le marché....la boulimie est à son comble durant 13 jours. On parle de "Cinemania".
Finis les nababs qui jouent les marchands de tapis. Place aux hommes d’affaires, agents, avocats...Quelques studios se font une place au soleil: les indies américains (Miramax, New Line, October), des froggies (Ciby 2000, Le studio Canal +), ou Alliance au Canada, BBC et Chanel 4 en Grande Bretagne.
Le sauvage
Pour une fois le jury aura un président à deux têtes: dirty Harry et Belle de jour. L’impassible et grisonnant Clint, amateur de jazz. Et l’impératrice (très cinéphile) Catherine.
Un charme irrésistible flotte sur la croisette. Et ravit les médias. Ils oseront une Palme d’Or unanyme: Pulp Fiction. Hit culte né à Cannes.
Deneuve en pense ceci (Studio no 120):
"(C’est un) film moderne, gonflé, audacieux, d’une belle virtuosité, et il y a une vraie jubilation du cinéma. Tarantino, en plus d’être un grand metteur en scène, aime beaucoup les acteurs. J’ai beaucoup défendu Journal Intime de Moretti (..). Le problème à Cannes, c’est que, quand même, les films non anglo-saxons ont moins de chance."
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