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Etoile de Cannes:
Yves Montand
Faits Historiques majeurs:
Assassinat de Sharon Tate, De Gaulle se retire, Goerges Pompidou président, Premier pas sur la Lune, Concert de Woodstock, Golda Meir Première Ministre d’Israël.
Films de l’année 70:
Easy Rider (Dennis Hopper), Les Damnés (Luchino Visconti), Ma nuit chez Maud (Eric Rohmer),On achève bien les chevaux (Sidney Pollack),
Hello Dolly (Genne Kelly),Midnight Cowboy (John Schlesinger),Les Choses de la vie (Claude Sautet)
Quinzaine des Réalisateurs:
Bertolucci, Téchiné, Raffelson, Oshima, et même Bresson. Belle brochette pour l’inauguration de ce qui sera le "Must" de la Croisette.
Elle est la conséquence directe de Mai 68 et des Etats Géneraux du Cinema, et quelquepart l’aboutissement de la Nouvelle Vague.
Quasiment un festival parallèle, par son ampleur, cette initiative de la Société des Réalisateurs de Films va faire éclore un cinéma qui prend son emprise dans la réalité.
L’ouverture se fera dans une salle comble du Vieux Rex, par le réalisateur Jacques Doniol-Valcroze.
Cette quinzaine sera une alternative voire une concurrente de la sélection officielle. Elle répond surtout à une demande d’ouverture vers un cinéma artistique, expérimental, à l’idéologie plus radicale. On y découvrira des noms comme Wim Wenders, Jim Jarmusch, Spike Lee. Un viviers de talents.
Avec le recul, on peut dire que Mai 68 aura permis au F.I.F. de se réaxer vers une vision plus artistique.
Pourtant aujourd’hui la Quinzaine est le lieu favori des agents et des distributeurs, puisqu’elle permet d’exposer un film de manière attractive. Il s‘agit d’une "rencontre parfois unique entre une équipe qui a mis le meilleur de son talent et un public, inconnu, dans un instant de pure émotion".
Le Roublev vaut de l’or:
L’URSS a bloqué son film pendant 3 ans. La censure de cet état athée (à la pensée un peu rigide) n’a pas permis à "Andrei Roublev" de Tarvkoski d’être projeté avant.
Le film narre quelques passages de la vie d’un moine peignant des icones du XVème siècle.
Pourtant Tarkovski a souvent été récompensé (Cannes, Venise...). Proche de l’atmosphère Bergmanienne (inquiétude, existence), il transmet une vision très russe (mélancolie, désir de liberté, angoisses....). Le co-scénariste n’est autre que Andrei Kontchalovsky, le premier à remettre en doute la révolution de Lénine. Le film a bouleversé la Croisette. Un an après le printemps de Prague, les intellectuels se résignent à bouder l’idéologie communiste.
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Palme d'or:
If (Linday Anderson)
Chiffres de l’année:
32 longs métrages, 14 courts métrages, 12 à La semaine de la critique, 64 longs métrages à la 15ne des Réalisateurs.
Contexte:
De l’avortement du festival de 68, beaucoup croyait à la mort de l’événement. Et au contraire il en est ressorti plus fort, et plus ancré dans son époque.
Sa réforme le conduit à ouvrir la Quinzaine des Réalisateurs, La grande force de Cannes est d’accepter la critique, de s’en nourrir et de s’améliorer grâce à elle.
On l’a remarqué en 58, et c’est encore le cas à l’aube des années 70.
Cannes mue, et change de ton.
Ce sont donc des oeuvres anti-conventionnelles, corrosives, cyniques, accusatrices, et donc suscitant la polémique qui ouvrent le bal et font parler d’elles.
De la Palme d’Or If à Z de Costa-Gavras.
Ce qui vaudra un emportement colérique de la part de Montand vis-à-vis de la presse.
Luchino Visconti, président du jury, voulait distinguer un cinéma innovant et audacieux. Le Festival s’est accroché au fil du temps. Devenu très politique depuis 68, il est même devenu un tremplin pour la future flower power generation: Easy Rider a atteint son mythe sur la croisette, avec l’odeur sulfureuse du Hasch.
On salue aussi le provoquant et contestaire Marco Ferreri. Et Altman fait son apparition un an avant M.A.S.H.
Un an après le clash, les stars sont de retour: les fidèles comme Omar Sharif, Trintignant, Vanessa Redgrave et les nouveaux tels Liv Ullman, Malcom McDowell, Jack Nicholson, ....
Annie Girardot démarre sa plus belle décennie sur les marches du Palais.
Et pour la première fois la soirée de clôture est diffusée à la Télévision Française.
Une nouvelle ère commence. Le cinéma devient instrument de dénonciation.
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