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Welcome to Collinwood
Etats-Unis / 2002 /
présenté à la Quinzaine des réalisateurs
le 24 mai 2002
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Pero est un boxeur assez peu performant et plutôt pauvre. Riley, un artiste
photographe raté, père célibataire à qui il faudrait 1000 Dollars pour sortir
sa femme de prison. Sans oublier aussi Leon, dont la seule préoccupation est
de trouver un moyen d'assurer une vie meilleure à sa sour Michelle. Et Basil,
un gigolo italien, belle gueule mais fauché comme les blés. Enfin Toto, vieux
voleur ayant largement passé sa prime jeunesse et à qui il ne reste que du
temps. Un groupe bancal de criminels à la petite semaine qui tentent de faire
le casse de leur vie. Lorsque Basil, sort de prison, il se rend à Collinwood,
petite ville de l'Ohio, avec l'intention de mettre à profit les informations
qu'il a soutirées à son compagnon de cellule, pour accomplir son "Bellini"
(expression locale pour qualifier le casse d'une vie). Il recrute et planifie
le casse parfait. Hélas pour lui, son plan tourne mal lorsque son ancien
compagnon de cellule est relâché et veut le"bellini" pour lui seul .
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Les frères Anthony et Joe Russo ont seulement un an de
différence et sont nés dans un milieu ouvrier
d'un quartier italien de Cleveland en Ohio. Tous deux fils d'un
homme politique libéral dans les années soixante-dix,
ils assistent à la première faillite américaine
d'une grande ville depuis la Grande Dépression, celle
de Cleveland. Dans "Welcome to Collinwood" résonnent
donc naturellement les rivalités ethniques et la décadence
du monde industriel de leur jeunesse. Coup de chance : leur
film de fin d'études, intitulé "Pieces", est remarqué
par Steven
Soderbergh lors de sa présentation au festival de
Sundance. Conquis, le réalisateur de "Traffic" et "Sexe,
mensonge et vidéo", qui vient juste de monter sa boite
de production avec George
Clooney après le tournage d'"Ocean's Eleven", leur
propose une semaine plus tard de produire leur prochain film,
"Welcome to Collinwood".
Le casting est composé de pointures tel l'excellent William H. Macy, vu
notamment dans "Magnolia" de Paul Thomas Anderson ou encore "Fargo" des frères
Coen. George Clooney, co-producteur du film, s'est quant à lui attribué un
petit rôle d'as du cambriolage en chaise roulante.
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COSIMO'S ELEVEN
Je te trouve un Mallushi et tu m'épouses.
Un casse. Une bande organisée. Une musique
jazzy. Steven Soderbergh et George Clooney derrière
le projet. Ca ne vous dit rien ? La recette ressemble
étrangement à "Ocean's
Eleven". Et pourtant "Welcome to Collinwood" apparaît
comme la parfaite antithèse du film tourné
par le réalisateur de "Traffic"
et "Erin
Brockovich" : les cambrioleurs sont de minables
ratés, le casse est beaucoup moins peaufiné,
la bande n'est pas aussi soudée et ne rassemble
pas de beaux gosses et autres beautés fatales.
L'épilogue s'avère également moins
glamour et heureux. A dire vrai, "Welcome to Collinwood"
n'est pas un film d'action à proprement parler.
Davantage une comédie ayant pour trame une pseudo-histoire
de "casse du siècle".
S'il serait présomptueux de comparer "Ocean's
Eleven" à "Welcome to Collinwood" en terme d'action,
on ne peut que louer la finesse commune du scénario
inhérent aux deux films. Malins, les frères
Russo se sont habilement inspiré sur le plan
scénique de films des années 70 et 80
tels "Le pigeon". Peaufiné, le script offre des
rebondissements finement amenés et insoupçonnables,
ainsi qu'un humour décapant utilisé à
bon escient, des situations drôles sans être
pour autant grotesques. Difficile par exemple de ne
pas s'esclaffer devant un cambrioleur maladroit suspendu
à un tuyau de chaudière, en train de perdre
son caleçon. Ou encore de voir George Clooney
déguisé en rabbin. On pourrait délier
sans fin le nombre incalculable de scènes proprement
désopilantes, mais on laissera le spectateur
se délecter de l'humour décapant de l'ensemble.
Une base solide qui sert de tremplin au jeu des acteurs
qui s'en donnent à cour joie. Mention spéciale
à William H.Macy ("Pleasantville",
"Magnolia",
"Jurassik
Park 3"), dans le rôle du touchant et drôle
Riley, en charge d'un bébé alors que sa
femme est en prison.
Moins spectaculaire qu' "Ocean's Eleven", "Welcome to Collinwood" n'en
distille pas moins un plaisir tout aussi évident. Un pur moment de bonheur.
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