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| Production: Sombrero Productions Réalisation: : Julie Lopes-Curval Scénario: Julie Lopes-Curval & François Favrat Photo: Stephan Massis Montage : Anne Weil Musique : Naked (Nicolas Gerber & Christophe Chevalier) Durée: 88 mn | |
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| Bulle Ogier (Rose)
Hélène Fillières (Marie)
Ludmila Makaël (Anne)
Jonathan Zaccaï (Paul)
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Bord de Mer
France / 2002 / Sortie en salle le 4 décembre 2002
La Quinzaine des Réalisateurs / Présenté le : 18.05.02
Caméra d'Or (Meilleur premier film) | |
Une petite station balnéaire au charme désuet. L'hiver. L'éte. Les beaux jours venus, les vacanciers se mèlent à la vie des résidents. Marie travaille à l'usine de traitement de gallets. Elle s'installe avec Paul, son ami, qui est maître-nageur l'été et épicier l'hiver. Rose, la mère de Paul, est joueuse et depense sa retraite dans les machines à sous. Marie, l'esprit vagabondant, rêve d'autre chose.
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Bord de mer est le premier long-métrage de Julie Lopes-Curval. Auparavant, la jeune réalisatrice de 28 ans, après des études en arts-plastiques section photographie et un passage au cours Florent, a tourné Mademoiselle Butterfly, court-métrage couronné dans de nombreux festivals (Grenoble, Rennes, Nancy). Parallèlement, la cinéaste a écrit plusieurs scénarios (Hard Romance de Raoul Saada, Le Rôle de sa vie de François Favrat et Une Affaire qui roule d'Eric Véniard) en collaboration avec les réalisateurs.
Au départ, la jeune femme avit seulement écrit le scénario de Bord de mer et ne souhaitait pas le réaliser elle-même. C'est après l'avoir présenté lors du Festival des Scénaristes de la Ciotat qu'elle a été convaincue de passer derrière la caméra.
Le film est né d'une rencontre avec une petite ville de la baie de Somme. Pour le tournage, la cinéaste a eu la joie d'obtenir l'accord de tous les comédiens souhaités. Elle s'est attachée à envisager son film comme un ensemble de portraits.
Le film a fait partie de la sélection 2002 de la Quinzaine des Réalisateurs et a reçu la Caméra d'Or, prix récompensant un premier long-métrage (toutes sélections confondues).
Enfin, une anecdote : le moment où Rose gagne aux machines à sous n'était absolument pas prévu et toute l'aquipe a été surprise devant le soudain jackpot.
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| BORDERLINE " - En vérité, tout est exactement comme j'ai pas envie que ce soit"
Disons le tout net, Bord de Mer est un film empreint d'une poésie surprenante. C'est un film qui flâne au gré du vent, des vagues et de la nonchalence de ses personnages. Dès le début, on a le sentiment d'entrer dans cette petite ville et de se mêler à la vie de ses habitants. La caméra de Julie Lopes-Curval flotte autour des lieux et des visages en en restituant l'essentiel : l'atmosphère désuette de la charmante station baléaire et la morosité résignée et drôlatique des personnages.
Après un départ plutôt léger, la réalisatrice avance dans son incursion dans cet univers. Peu à peu, le charmant vernis craque et les personnages révèlent leurs failles. Tous (quasiment) sont insatisfaits et, malgré une quiétude apparente, rêvent d'autre chose. Ils sont la proie d'une sorte de malaise indéfinissable, une crise intérieure imperceptible et tout peut éclater à tout moment. Julie Lopes-Curval parvient parfaitement, et avec beaucoup de pudeur, à appréhender cet état limite et torturé pour en faire une peinture subtile et touchante.
Côté comédiens, ou plutôt comédiennes puisque ce sont surtout des reines qui règnent sur ce Bord de mer, elles sont toutes formidables. Hélène Fillières en tête tient là un joli rôle dans lequel elle confirme l'étendue de son talent. Comme rarement, elle hante l'écran en baladant son indolence désabusée. Quant à la trop rare Bulle Ogier, qui incarne ici un personnage lunaire, c'est avec beaucoup de plaisir que l'on retrouve sa fantaisie et son jeu si décalé. Pour finir, un mot sur Ludmila Mikaël, très émouvante en mère rongée par l'inquiétude. Toutes trois (et quelques autres) mènent le film et nous entraînent dans leurs pérégrinations existentielles à la fois drôles et amères et, sans aucun doute, au charme inénarrable.
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LaUrEnCe |
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