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| Production: Marin Karmitz, Alain Sarde et Geoffroy Grison
Réalisation: Raphaël Nadjari
Scénario: Raphaël Nadjari
Montage: Tom Donahue
Photo: Laurent Brunet
Musique: John Surman
Durée: 1 h 33 |
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| Tinckerbell : Nicky
Richard Edson : Harold
Ori Pfeffer : Uri
Jeff Ware : Max
Olga Meredith : Jenny |
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Apartment #5C
France / 2002 / Sortie en salle le 19 juin 2002
Quinzaine des réalisateurs | |
Nicky et Uri, deux jeunes israéliens, s'installent à Brooklyn dans un
des très modestes appartements de l'immeuble géré par le cynique Max et
son timide beau-frère, Harold. Un soir, ce dernier recueille Nicky,
blessée, la fait soigner et l'aide à s'insérer. Une tendre liaison
s'établit bientôt entre ces deux êtres fragilisés par la vie.
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" Apartment 5#C " est le troisième long métrage du réalisateur français
Raphaël Nadjari, qui a depuis émigré à New-York (où le film a été
tourné). Pour mémoire, son premier film, intitulé "The Shade", avait
concouru dans la sélection "Un Certain Regard" en 1999.
Né en 1971, Raphaël Nadjari a commencé à travailler en 1993 pour la
télévision, puis passe à l'écriture et à la réalisation. Après avoir
écrit, en 1997, le scénario du P'tit bleu, réalisé par François Vautier,
dans la collection "Petits Gangsters" d'Arte, il part vivre à New York,
écrit et réalise un premier court
Snow Bird, puis un long métrage "The Shades", une adaptation libre d'
"Une femme douce" de Dostoïevski en anglais et transposé dans le
Manhattan d'aujourd'hui. Fin 1999, il a tourné à New York en Super 8mm
son second long métrage, " I'm Josh Polonski's Brother ".
Au départ, le réalisateur voulait suivre deux personnes qui fuient le
terrorisme dans leur pays. Le cinéaste a choisi donc dans cette optique
de créer deux personnages de jeunes Israëliens laïcs.
Comme dans la plupart de ses films, Raphaël Nadjari a tourné "Apartment
#5C" dans l'improvisation, sans scénario, avec juste un séquencier de
trente pages. Exigeant envers lui-même et ses acteurs, le réalisateur
empêche ces derniers de répéter des scènes avant de les tourner. Drôle
de méthode certes, mais qui permet de conserver toute la spontanéité
souhaitée.
Le cinéaste a choisi de confier les deux rôles principaux à deux
inconnus du grand public, Ori Pfeffer et Tinkerbell. Cette dernière une
actrice très connue en Israël où sa carrière a démarré grâce à " Time of
favor ". " Apartment 5#C " est l'occasion pour elle de tourner pour la
première fois en anglais. Et Raphaël Nadjari retrouve ici son acteur
préféré, à savoir le charismatique Richard Edson (" Stranger than
paradise ", "The shade "). |
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| LOFT STORY
Après l'émouvante adaptation d'"Une femme douce" de Dostoïevski et
l'exercice de film noir "I am Joh Polonski's Brother", le jeune expatrié
aux USA, Raphaël Nadjari, clôt son triptyque avec "Apartment #5 C".
Naturellement on y retrouve son comédien fétiche, à savoir le
charismatique Richard Edson, qui incarne un paumé introverti. Face à
lui, Tinkerbell joue le rôle de Nicky, jeune sans-papiers toute droit
débarquée d'Israël.
Le film débute comme un véritable polar, très tendu, grâce à un montage
particulièrement haché. Lorsque la dite héroïne est blessée par son ami,
elle est abandonnée dans l'appartement 5C d'une pension (d'où le titre).
Particulièrement doué en ce qui concerne les atmosphères glauques, le
réalisateur affectionne tout particulièrement ses comédiens en les
montrant mal à l'aise. Mais cette maîtrise cinématographique (sentiment
d'intégration immédiate, isolement profond) ne compense en aucun cas la
sensation de déjà-vu, qui pousse le spectateur à souhaiter que de
nouveaux horizons s'ouvrent à l'avenir pour le réalisateur.
On regrettera par ailleurs qu'il mette un peu de temps à lancer son
sujet, s'attardant ainsi trop sur les disputes d'un jeune couple
d'immigrés israéliens. Original et troublant, "Apartment #5C", malgré
ces quelques défauts, possède suffisamment de qualités intrinsèques pour
atteindre la quintessence et donner envie de voir ce que le cinéaste
mettra en scène dans les années qui viennent.
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