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The golden bowl 2000 / Etats-Unis / Sélection officielle / Compétition / présenté le dimanche 14 mai
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Le Prince Amerigo, ruiné, est sur le point d'épouser Maggie, la fille d'Adam Verver, riche collectionneur d'oeuuvres d'art. Avant le grand jour, il se rend une dernière fois chez sa maîtresse, Charlotte Stant, et s'emploie à trouver avec elle un cadeau pour sa future épouse. Ils remarquent une jolie coupe d'or, qu'ils abandonnent finalement à cause d'une fêlure. Le hasard conduit Charlotte à épouser Adam Verver. Unis par la famille, les deux amants ne tardent pas à reprendre leur liaison. Un nouveau coup du sort, l'achat de la fameuse coupe, conduira Maggie à découvrir le pot aux roses·. |
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| Après les résultats très moyens de ces derniers films (également très moyens), James Ivory renoue avec ses premières amours : Ismail Merchant, avec qui il est associé depuis 1961, Ruth Prawer-Jhabvala, sa scénariste fétiche, et une nouvelle adaptation d'Henry James, auteur de prédilection, qui lui a valu ses plus belles réussites.
Venu sept fois sur la Croisette, James Ivory n'y a remporté qu'un prix : celui du 45ème anniversaire du Festival, en 1992, pour "Retour à Howards End ". Longtemps considéré comme un cinéaste à part, un Américain qui ressemblait à un Anglais et faisait des films en Inde, James Ivory poursuit, avec "La Coupe d'Or ", son étude des conventions sociales, face à l'orgueil, l'amour, l'adultère...
Spécialiste des jolis castings, il réunit cette fois Nick Nolte, Anjelica Huston et Uma Thurman. Cette dernière, déjà vedette du film d'ouverture (Vatel, longtemps prévue dans le Jury de la compétition officielle, a dû renoncer à cet honneur, puisqu'entrée dans le jeu de la compétition avec "La coupe d'Or ".
On note aussi la présence de Kate Beckinsale, dont la première apparition au cinéma date de Beaucoup de Bruit pour rien, qui avait d'ailleurs monter les marches. Autre habitué de Cannes, Jeremy Northam, qui l'an dernier était à l'affiche du film de clôture (Un mari idéal) et d'un film salué à Un Certain regard (The Winslow Boy).
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| INFIDELE
Adaptation d'Henry James. Réalisation par James Ivory. Le casting
étincelant de stars habitués aux films à costumes. The Golden Bowl est le
film le moins surprenant de Cannes, tellement on devine le style
(académique), la forme narrative (linéaire, théâtrale), et la direction
artistique. Cependant, le film est un cran en dessous de Maurice et des
Vestiges du Jour.
L'introduction est d'ailleurs plutôt ratée puisqu'elle n'offre au final
aucun intérêt pour le spectateur, si ce n'est de savoir les origines du
Prince. Si le film est sauvé, c'est d'abord par ses acteurs (entre sobriété
et dramaturgie calculée), et par la fluidité déployée par Ivory pour
raconter une histoire d'infidélité - et de fidélité extrême entre le père
et la fille, bref les deux cocus.
Les rôles offerts à Thurman (bien mieux exploitée que dans Vatel) et
Beckinsale (la jolie brune de Beaucoup de bruits pour rien) sont des
cadeaux pour des actrices : amies et rivales, belle mère et belle fille,
maîtresse et femme du même homme, elles se livrent des bisous et des coups
de griffes orgueilleux, absolument délicieux.
On regrettera cependant que le formalisme l'emporte sur le fondamental. La
fin, un peu libre d'interprétation, ne permet pas de saisir les décisions
de Uma Thurman. La lâcheté des hommes, les hypocrisies des femmes sont
traitées classiquement, au détour d'une scène.
Jamais on ne ressent de pulsions amoureuses, jamais on ne vibre pour leur
amour impossible. Quant à la Coupe d'Or ce n'est qu'un détail trop appuyé
pour appeler ça une métaphore.
Bref, si l'histoire est belle, les acteurs magnifiques et la qualité
artistique indéniable (inclus une vraie leçon sur l'Aret italien), on ne
peut s'empêcher de reprocher un manque d'inspiration, de prise de risques,
et surtout d'originalité. Ivory nous a livré un Ivory - long. Certains s'y
ennuient. D'autres s'émerveillent devant ce début de siècle (en Italie
comme en Angleterre) où les nouveaux riches font la loi à une Aristocratie
déshéritée.
Etrangement, le film n'a pas la richesse émotive des opus précédents
qu'Ivory a su tirer partie de l'oeuvre de James. A l'instar de la Princesse,
Ivory et son producteur Merchant cherchent une perfection impossible. Il y
a un certain danger dans la beauté. Celle de lasser. Vincy
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