39-98 | 99 | 00 | 01 | 02 | 03 | 04 | 05 | 06 | 07 | 08 | 09 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19


 
 
Choix du public :  
 
Nombre de votes : 22
 












 
Partager    twitter



festival-cannes.com
Les liens du sang (film original)
actualités sur le film
site internet du film

 

Blood Ties

Sélection officielle - Hors compétition
France / sortie le 30.10.2013


FRENCH CONNECTION





 Gâche pas ta vie pour lui 

Remake d’un film français qui était lui-même une adaptation d’un bouquin, Blood Ties, coscénaris par Guillaume Canet et James Gray (dont on retrouve quelques thèmes comme les rivalités familiales) est aussi rat qu’il était ambitieux.

Dop par un gros casting hollywoodien (on peut y inclure Cotillard, qui joue de manière si caricaturale qu’elle se parodie), ancr dans un style qui avait fait le bonheur du polar américain des années 70 (de Scorsese  Frankenheimer en passant par Friedkin), le film souffre d’entrée d’un énorme défaut, qui semble atteindre tous les cinéastes français tournant aux USA : l’hommage  un 7e art en reprenant chacun de ses clichés, jusqu’à l’abus et même la nausée. D’entrée de jeu, on a le droit  la musique (forcément cool) de l’époque, une scène de dialogues sans intérêt dans un appartement, o l’on se raconte des blagues politiquement incorrectes (juifs et noirs, pour rire) façon Tarantino, et une série de coups de feu (aux USA c’est connu, on flingue avant de juger).FIFA 15 Coins Tous les codes y sont. Le trip pouvait éventuellement être jouissif.

Mais voil que Canet s’embarque dans un très long métrage satur de musique  il ne trouve jamais le bon  beat  - certes bien reconstitu, qui va vite nous lasser. Le sujet est convenu, les personnages déj vus. C’est davantage risible que crédible tant cela a des allures de caricature d’un cinéma d’autrefois. A force de revisiter le mythe d’un cinéma  qui il veut rendre hommage, le réalisateur oublie le spectateur, qui est assis l comme s’il matait la branlette du siècle alors qu’il espérait une partouze géante.

Ce rabâchage de clichés serait pardonnable si le film n’était pas aussi pesant (il ne décolle jamais), puéril (on joue aux cow boys et aux gangsters) misogyne et simpliste. Pour ne pas dire binaire. Après l’insupportable Les petits mouchoirs, le réalisateur du jubilatoire Ne le dis  personne persévère dans le sentimentalisme et invente le  mélopolar , soit un film de mecs qui en ont (ou pas) rivalisant de leur dose de testostérone et de leur capacit lacrymale. On flingue, certes, mais on peut aussi avoir du cœur. Du coup, ça psychote  fond. Sans même s’évertuer  donner une dimension sociale ou se contenter de faire un film de genre (trépident). L’action est rare, bâclée. Blood Ties est une tragédie personnelle (pour le cinéaste aussi) que les trois coups de Franck ne sauveront pas. Et qui ne nous permet pas de sourire en coin comme Chris.



vincy



(c) ECRAN NOIR 1996-2024