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Stones in exile
Quinzaine des réalisateurs - Compétition
USA
(TOUT) LE MONDE EST STONE (S)
"Si on veut bosser avec les Rolling Stones, il faut en faire sa vie."
"Nous étions beaux, nous étions jeunes et nous étions stupides." Cette déclaration préambule de Mick Jagger
lors de la présentation cannoise de Stones in exile confirme la volonté du leader des Rolling Stones et coproducteur du film de porter un regard lucide, sinon critique, sur la genèse mouvementée de l'album "Exile on Main Street " sorti en 1972 et partiellement enregistré en France. Pas question donc d'embellir la réalité ou de passer sous silence les excès continuels de cette période. Mais pas de vraie révélation non plus.
En effet, Stephen Kijak reste plutôt sur un mode anecdotique. Le défilé continuel des invités dans la maison louée par Keith (villa Nellcote). Les enregistrements à toute heure du jour et de la nuit. Comment le petit Jack Weber roulait les joints. Ou encore l'histoire d'un énorme sac de drogue qui circulait parmi les convives. Chacun ayant suffisamment de recul sur les événements, les souvenirs sont teintés d'humour et d'auto-dérision, mais aussi probablement d'une part de légende. Il faut bien perpétuer le mythe...
Par contre, le réalisateur a choisi de coller ces témoignages récents sur des images qui, elles, sont principalement d'époque, et notamment beaucoup de photos. Cela donne un aspect relativement figé au film (un diaporama en moins bien, sans les effets de fondu enchaîné), un peu bricolé et frustrant. Même si le but n'était probablement pas d'aller au fond des choses (était-ce seulement possible ?), on reste un peu sur sa faim devant ce documentaire sympa mais cinématographiquement limité.
MpM
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