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Production : 4A4 Productions Réalisation : Emmanuel Bourdieu Scénario : Emmanuel Bourdieu, Marcia Romano Montage : Benoît Quinon Photo : Yorick Le Saux Décors : Nicolas de Boiscuille Distribution : Les fil;s du Losange Son : François Guillaume Musique : Grégoire Hetzel Durée : 100 mn
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Natacha Régnier : Marguerite
Malik Zidi : Andr�
Thibault Vinçon : Eloi
Alexandre Steiger : Alexandre
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Les amitiés maléfiques
Semaine critique - Films en sélection
France
Emmanuel Bourdieu a début� au cinéma comme scénariste, notamment pour Arnaud Desplechin (Comment je me suis disput�, Esther Kahn), avant de se lancer � son tour dans la réalisation. En 2001, son moyen métrage Candidature, écrit avec sa complice Marcia Romano, reçoit le prix Jean Vigo. Trois ans plus tard, il signe son premier long, Vert paradis, avec Denis Podalydès, Natacha Régnier et Clovis Cornillac. Les Amitiés Maléfiques, son deuxième film, a ét� présent� � la Semaine de la Critique lors du Festival de Cannes 2006 o� il a reçu le Grand Prix de la Semaine de la Critique, le Prix SACD (ex-aequo avec Pingpong de Matthias Luthardt) et le Grand Rail d'Or.
"Avec Marcia Romano, ma co-scénariste, nous souhaitions travailler sur les amitiés un peu troubles qui se nouent au moment de la transition entre l'adolescence et l'âge adulte", explique Emmanuel Bourdieu. "C'est une période de la vie o� l’on évolue en groupes pour se rassurer face � l'immensit� des choix qui se présentent. Ce qui m'intéressait, c'est que dans ce type de bandes, il n'y a ni coupable, ni victime... " Les Amitiés Maléfiques se situe en effet � cette période de la vie o� l’on se choisit. Ses personnages cherchent tous leur voie, que ce soit dans la littérature, le théâtre, l’amour ou même la dérision. D’o� les tâtonnements, les revirements et la violence des sentiments qui les animent.
"Ce n'est pas un film raisonnable, objectif, mesur�. Mais, au contraire, un film excessif, partisan, parfois même délibérément de mauvaise foi", reconnaît le réalisateur. "Un film qui a le goût et le ton de ces années-l�, aveugles, emportées, sans mesure. Il y a une sorte d'hystérie, mais ni anarchique, ni confuse. Une hystérie carrée, froide, mathématique. Celle de ce petit maître tyrannique qu'est Andr� et de ses maximes raides et impitoyables, de son humour cinglant, mais aussi de ses contradictions et de ses mensonges. Celle d'un récit que nous avons voulu rapide, enlev�, avançant, sans cesse, vers sa conclusion désastreuse, sans jamais se poser, sans jamais s'arrêter dans sa progression énervée vers le pire. Pour nous, les contes les plus cruels sont les plus simples et les plus rigoureux".
Pour accompagner cette hystérie, Emmanuel Bourdieu voulait beaucoup de mouvements. La caméra devait épouser les va-et-vient des personnages qui sont constamment en train de se fuir et de se chercher. Pour cela, il a eu besoin de beaucoup préparer le découpage en amont du tournage, afin de ne rien laisser au hasard. "Je souhaitais également travailler sur les amorces", explique-t-il. "J'avais en tête le regard des “disciples� sur leur “maître� avec des amorces très marquées de ce dernier. Par exemple, lorsque la caméra est derrière Andr�, il fallait que le plan soit envahi par sa silhouette, que celle-ci vienne “manger� le visage de son interlocuteur."
MpM
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