|
Etoile de Cannes: Claudia Cardinale
Faits Historiques majeurs: Mur de Berlin, Élection de Kennedy, Intervention américaine au Vietnam.
Films de l’année 61:
Lola (Jacques Demy), La Nuit (Michelangelo Antonioni), L’année dernière à Marienbad (Alain Resnais),Jules et Jim (François Truffaut),Les désaxés (John Huston),
West Side Story (Robert Wise)Les canons de Navarone (Jack Lee Thomson)L’homme qui tua Liberty Valence (John Valence)
|
|
Palme d'or:
Viridiana (Luis Bunuel), Une aussi longue absence (Henri Colpi)
Chiffres de l’année:
33 longs métrages, 28 courts métrages.
Contexte:
Le duel habituel des belles (Sophia, Gina) succombe à la nouveauté de l’année: Claudia et son raz-de marée. Les Italiennes ravissent les passants et les photographes. Chacune impose sa présence, à sa façon (dont un prix pour Sophia).
John Wayne est en vogue: il arrive par surprise et par bateau, en touriste.
Le Festival, lui, passe une nouvelle fois à coté de la Nouvelle Vague. Cannes par contre se rattrappe sur les cinémas du Brésil ou de Tchécoslovaquie, pas très novateurs, mais souvent impossibles à voir durant les années 40-50....
Mais la plus grosse vague provient d’Espagne.
La palme est divisée, même si Viridiana de Bunuel avait la victoire assurée. Parcours étrange pour cette palme puisque pour une fois l’espagnol Bunuel ne représentait plus le Mexique mais son pays natal. Toujours produit par des Français, et profitant des formalités administratives, Bunuel a signée une oeuvre qui n’a pas été vue par les censeurs de Franco (le montage s’est terminé quelquejours avant le Festival).
Résultat, le Vatican comme le dictateur jugent le film "impie et blasphématoire".
Le régime franciste limogera le directeur de la Cinématographie espagnole, impardonnable d’avoir sélectionné le Bunuel avec autant de "légèreté".
La Palme et le triomphe de Bunuel ont conduit la presse espagnole au silence absolu autour du film. Toutes les copies ont été saisies.
|