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| Réalisation: Todd Solondz
Production: Killer Films, Good Machine
Scénario: Todd Solondz
Montage: Alan Oxman
Photo : Fred Elmes
Musique : Belle & Sebastian
Durée: 83 mn |
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Selma Blair (Vi)
John Goodman (Marty)
Mark Weber (Scooby)
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Il y a deux histoires.
Fiction. Une étudiante blanche se fait plaquer par son petit ami, à moitié paralysé du cerveau. De désespoir elle se fait violer, avec consentement, par son cynique professeur de littérature qui lui demande de l'insulter pendant l'acte.
Non-fiction. Un lycéen "jmenfoutiste" veut devenir animateur Télé. Il profite de l'occasion d'être la vedette d'un documentaire sur l'éducation pour faire ses premières armes. Pendant ce temps, sa famille vit des heures noires...
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Todd Solondz est né dans le New Jesey, où se apsse lf ilm. Le binoclard est devenu célèbre avec son premier film, Bienvenue dans l'âge ingrat, qui a rmeporté le Grand Prix du jury à Sundance en 96. Happiness, son second opus, obtient le prix de la critique à Cannes en 98. Ecran Noir en fait même un de ses 20 films de l'année.
Solondz, connu pour son esprit anti politiquement correct, réussit à convaincre quelques stars. Goodman a été vu dans des films comme The Big Lebowski, The Flintstones ou Sea of Love. On note dans le casting la star de Cours Lola Cours. Enfin, Marc Weber est à l'affiche à Cannes dans la première réalisation de Ethan Hawke.
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GAZ EUPHORISANT
"Finalement y a pas grande différence entre une fille et un gars... "
Il y a deux films qui se juxtaposent dans le nouvel opus de Todd Solondz, qui nous émerveille avec son humour décalé, son sens inné de l’observation, son cynisme et bien entendu son obsession du sexe et des sexualités. Cet orfèvre des travers de la société américaine "middle class" nous offre ici un portrait des étudiants, du lycée comme de la Fac.
Solondz ne faisant rien comme tout le monde ouvre son film avec une scène de cul, une jolie blonde se tapant un camarade de classe, à moitié paralysé du cerveau. Ca peut choquer les âmes bien pensantes. Ca humanise énormément son propos. Et surtout, cela lui permet de s’inscrire d’ores et déjà en marge du cinéma hollywoodien conventionnel, et en plein dans la réalité de la vie.
Tout y passe : il détourne avec une jouissance perverse tous les aspects du politiquement corrects, dans les actes comme dans les mots. L’humiliation, le racisme, le complexe de la femme blanche banlieusarde, l’homosexualité, l’esclavage, …... tout y passe. Il met dans le coma le gentil blondinet hétéro et sauve le sale branleur fumeur de pêtard. Il massacre la famille richarde et venge la servante latino.
Bref Solondz se déchaîne doucement avec ses deux petites histoires, plaçant une loupe sur nos déviations mentales et contournant la morale pour mieux assumer nos responsabilités.
Le tout est drôle, férocement hilarant même, et tolérant ; on se demande qui de l’handicapé ou du professeur primé par un Pulitzer est le "freaks le plus weird" (le monstre le plus bizarre).
Dommage que la réalisation ne soit qu’au service de ce désenchantement déjanté, et pas plus inspirée, ce qui aurait rendu l’atmosphère plus étrange.
On notera pour conclure la référence spermatozoïdale de rigueur après une fellation "space". L’initiation de la vie, de la sexualité est apparemment en dehors de l’école. Tel est le message.
Vincy- |
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