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| Réalisation: Hou Hsiao Hsien
Production: 3H Prod, Paradis, Orly, SinoMovie.com
Scénario: Chu Tien-wen
Photo: Mark Lee Ping-bing
Montage: Liao Ching-sung
Musique: Lim Giong, Yoshihiro Hanno
Durée: 119 mn |
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Shu Qi (Vicky)
Jack Kao (Jack)
Tuan Chun-hao (Hao-hao)
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Vicky est une jeune fille de Taiwan. Elle est partagée entre le possessif, solitaire et jaloux Hao hao et le très riche magouilleur Jack.
Elle sait qu'elle va quitter Hao-hao. Elle attend de dépenser les 500 000 $NT qu'il y a sur son compte en banque. Avec Jack, elle espère une relation plus durable.
C'est l'histoire d'une jeunesse urbaine en Asie, qui perd ses repères.
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Hou Hsiao Hsien souhaite ici filmer la jeunesse, une jeune femme, qui selon se fâne plus vite qu'avant, vit plus vite qu'avant.
Le réalisateur est un des symboles de la Nouvelle Vague taiwanaise. Ce maître de l'image est né en Chine, a déménagé à Taiwan en 48 et réalisé son premier film en 80. Il fit son entrée à Cannes en 93. C'est le Festival des 3 continents de Nantes qui en avait fait la découverte dès les années 80. Berlin le prima en 85, Venise en 89. Le Maître des Marionnettes remportera le Prix du jury en 93. Ses films suivants sont venus sur la Croisette, dont Les Fleurs de Shanghai en 98.
On notera la forte présence de l'actrice Shu Qi, ancien top model. On l'a vue dans Viva Erotica et Portland Street Blues pour lesquels elle a eu de nombreux prix. Jack Hao apparaît dans la plupart des films de HHH. Notons aussi le directeur de la photo, Mark Lee Ping-bing, qui a fait celle d'In The Mood for Love et A la verticale de l'été.
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DISTANCE
"Un gros truc avec rien dedans..."
HHH (Hou Hsiao Hsien) sait nous émerveiller. Avec ce film, il est le seul de la Compétition à avoir observer la jeunesse dcontemporaine, insérant de la techno et des angoisses existentielles à la Loft Story. C'est aussi, sans aucun doute, 'lun des plus beaux films de l'année. La photo et l'image en général sont d'une beauté sublïme, un travail précis et perfectionniste, qui se double d'une musique adéquate.
Sa grande maestria du cinéma l'aide aussi à éviter les écueils; et sa mise en scène, magnifique, se sert d'un atout somptueux : son actrice. Shu Qi est une perle de la Mer ce Chine. Sa beauté capte notre attention, et jamais on ne peut détourner les yeux de ce désespoir qui la voile.
Mais tout cela ne suffit pas. On comprend bien le propos du cinéaste, de voir cette jeunesse futile - joints, jeux vidéos, boissons, un peu de sexe, soirées, argent, musique - briller aussi vite, aussi fort, et s'éteindre l'instant d'après. Leur vide exitentiel n'apporte hélas rien d'essentiel, ni de nouveau. Il n'y a ici aucune analyse; on suit une jeune et belle fille dans son long tunnel pour nowhere.
Cette jeunesse sans histoire n'a pas d'histoire et finalement le film ne raconte qu'une petite histoire tenant en un feuillet et s'étirant sur deux heures. Le scénario est inexistant. Comme si le vide des uns provoquait l'absence d'imagination des autres. Les dialogues répètent l'action déjà annoncée en voix off. Cette superposition texte/image/son sur ce qui se passe ennuie fortement et endort doucement. L'insousciance de ces incultes matérialistes nous approche de l'inconscience. Sans but dans la vie, subissant leur quotidien, échappant aux contraintes, les personnages se perdent dans les nimbes de leurs drogues et autres liquides alcoolisés. Pas d'érotisme. Pas de psychologie. Une morale cliché (Les voyages forment la jeunesse, et la campagne c'est plus sain que la ville) provoquent notre torpeur et finalement, après tant de beauté, nous donne envie d'appuyer sur la touche "Fast Foward".
Vincy- |
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