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| Réalisation: Shohei Imamura
Production: Imamura Prod, Nikkatsu Corp, Catherine Dussart, Comme des cinémas
Scénario: Motofumi Tomikawa, Daisuke Tengan, Shohei Imamura
D'après Yo Henmi
Photo: Shigeru Komatsubara
Montage: Hajime Okayasu
Musique : Shinichiro Ikebe
Durée: 119 mn |
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Koji Yakusho (Yosuke Sasano)
Misa Shimizu (Saeko Aizawa)
Mitsuko Baisho (Mitsu Aizawa)
Kazuo Kitramura (Taro) |
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Yosuke, 40 ans, sans emploi, séparé de sa femme et se son fils, vient de perdre son vieil ami, le "philosophe" Taro. Taro aurait caché il y a longtemps un trésor dans la maison entre le Pont rouge et l'arbre à Jasmin, sur la péninsule de Noto.
N'ayant rien à perdre et rien à faire, Yosuke s'en va à la recherche d'un trésor, et trouve la maison habitée par deux femmes. Une vieille grand mère qui parle avec les dieux et attend l'amour de sa vie parti des années plus tôt; et une jeune femme mystérieuse, un peu folle, et qui évacue de son corps d'immenses quantités d'eau sans raison apparente.
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Imamura fait parti des rares réalisateurs à avoir obtenu 2 Palme d'or. Depuis d'ailleurs La Ballade de Narayama en 83, tous ses films sont venus sur la Croisette. Chouchou du Festival, Imamura est aussi le Président de l'Académie Japonaise des Arts Visuels.
Pour son 19ème film, il a engagé la jeune comédienne Misa Shimizu, qui a commencé sa carrière à l'âge de 17 ans. C'est son troisième film avec Imamura. Koji Yakusho est une star au Japon. Il a obtenu plusieurs prix d'interprétation pour son hit Shall We Dance. On l'a vu chez Kiyoshi Kurosawa, dans Eureka (d'Aoyama), dans L'Anguille d'Imamura...
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LE (DE)GOUT DE L'EAU
"L'important c'est de bander!"
Tout y est. C'est un remake de son oeuvre, avec un scénario médiocre et des gags éculés. Imamura devrait peut-être songer à se renouveller. Il y a toujours les gags façon Buster Keaton, les animaux (ici poissons qu'on pêche et perroquets qui fiante), l'onirisme... Il ose même le clin d'oeil à ses propres oeuvres : l'hépatite, une anguille, un salon de coiffure).
Il filme toujours les rivages et l'eau. L'eau est au coeur de son film. Ca fuit de partout, ça pleut, ça cascade, en glaçons ou en flocons, saumatre ou pure. Le nouvel Imaura est censé défendre la femme comme héroïne du nouveau siècle. C'est raté. On assiste plutôt à un portrait humiliant d'une femme qui pisse de l'eau tellement son coprs en retient. C'est aux frontières du vulgaire. C'en est comique quand à la fin il nous fait la réplique de la baleine de Kanzo Sensei, avec une femme orgasmique qui projette un geyser. Un plan d'une laideur kitsch insoupçonnable.
On nous le garantit : "Ce n'est pas du pipi, ça va sécher vite." Certes, on oubliera rapidement ce film hystérique , sans aucun intérêt, si ce n'est de nous prouver le lien entre l'homme et l'univers, son implication dans la Nature. Les Japonais semblent obsédés par ce retour aux sources et cette mise au vert; les villes sont fort laides, reconnaissons-le, telles qu'elles sont filmées. Il nous offre pour symboliser tout ça une allégorie cosmique kubrickienne où le personnage princiapl flotte dans l'espace en position foetale.
Sinon, le message est simplissime. Il faut "se noyer dans les bras d'une femme". Ivresse aquatique qu'un pseudo philosophe résume par une sexualité animale, fondement de toute notre vie. Il est vrai que le cerveau est peu sollicité dans cette histoire fluide et invraisemblable. Entre la fille qui est tombée dedans (l'eau) quand elle était petite et le marathonien africain qui courre à travers tout le film, le scénario se perd dans des inutilités et une intrigue sans queue ni tête. Du Imamura non inspiré en quelques sortes, qui varie sur ses thèmes habituels. Ici il résume la vie à la reproduction. Il le fait dire lui-même : il faut être déraisonnable. Mais doit-on être ridicule?
Vincy- |
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