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Under suspicion 2000 / Etats-Unis / Hors Compétition / Projection le 11 mai |
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Le soir du réveillon sur une petit île des Caraïbes, l'officier de police Victor Benezet soumet à un interrogatoire en règle un avocat soupçonné d’avoir violé et tué deux jeunes filles. Une joute verbale commence…….
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| Stephen Hopkins est né en 1958 à Kingston en Jamaïque.
Doté d’un passeport britannique, il se fait connaître en tant que réalisateurs de clips et de publicités. Après un premier film réalisé en Australie,
Il devient un spécialiste de la série Z à gros budget, réalisant tout
d’abord le 5ème épisode de Freddy, au titre évocateur L’Enfant Du
Cauchemar, enchaîne avec Predator 2, nanar absolu.
Sa filmo se poursuit par un thriller inédit en France avec Emilio Estevez et
Cuba Goodnight, Judgment Night. Il passe la vitesse supérieure,
budgétairement parlant seulement avec Blown Away, film d’explosif (un
genre en soi) dans lequel il dirige Jeff Bridges et Tommy Lee Jones,
puis L’Ombre et La Proie, chasse aux lions géants avec Val Kilmer et
Michael Douglas.
Enfin, il est le cinéaste de l’un des plus mauvais films de
Science-Fiction de tout les temps avec le ridicule Perdus Dans L’Espace,
adaptation d’une série américaine avec Gary Oldman et Heather Graham.
Under Suspicion est le remake de Garde à Vue de Claude Miller. Morgan
Freeman (Seven, Les Evadés) remplace Lino Ventura dans le rôle de
l’inspecteur inquisiteur, Gene Hackman (French Connection, Impitoyable),
Michel Serrault en suspect et la pulpeuse Monica Bellucci (Doberman,
L’Appartement), Romy Schneider.
Prècisons néanmoins que le roman d’origine est américain, polar de
l’américain John Wainright.
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| Loin de ma vue Un remake est toujours suspect, d'autant plus quand il s'agit d'Américains
qui s'emparent d'un sujet français. Sous prétexte de débauches de moyens,
d'effets visuels frôlant la surenchère, d'extérieurs exotiques, Under
Suspicion, remake de Garde à vue, nous maintient captif d'un ennui
prévisible.
On ne jugera pas le film d'après la copie originale. Ceux qui ne
connaissent pas le huis-clos de Claude Miller pourront toujours le faire
par eux-mêmes, tant les deux films ne se ressemblent pas.
Hopkins, le réalisateur, fait son travail avec quelques trouvailles ; mais
jamais le scénario ne trouve son équilibre entre aveux et actions, entre
immobilisme et flash backs dynamiques. La forme tente trop de s'imposer sur
le fond et finalement fait échouer le propos du film. Sur des thèmes
graves, il en devient superficiel.
On se retrouve coincé dans une île des Caraïbes, au milieu d'une fête qui
sert de décor, avec des personnages lisses (seuls les interprétations de
Gene Hackman et Thomas Jane font exception), et des dialogues trop longs.
Il y a bien une vague audace du côté de la narration lors des aveux (de
l'enquête), mais la motivation de Bellucci est plus que confuse, et mal
dirigée, l'actrice n'a rien à exprimer.
Coloré (pastellisé même) comme une brochure pour croisières de luxe, bavard
et souvent ennuyeux, comme une pièce de théâtre filmée, le film ne
bénéficie même pas d'une direction artistique qui sauverait l'ensemble.
Le Happy end amer d'une investigation trop calculée ne réveillera même pas
ceux qui se sont assoupis... Vincy
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