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   spécial Cannes
 
 
 
Production : Yardage Inc
Réalisateur : James Gray (Little Odessa)
Scénario : James Gray, Matt Reeves
Photo : Harris Savides
Musique : Edward Shearmur, Howard Shore
Montage : Jeffrey Ford
Durée : 108 minutes

Interprétation:
Mark Whalberg (Leo Handler)
Charlie Theron (Erica Stolz)
Joaquin Phoenix (Wilie Gutierrez)
James Caan (Frank Olchin)
Ellen Burstyn (Val Handler)

Liens :

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 The Yards
2000 / Etats-Unis / Compétition Officielle / Projection officielle le samedi 20 mai
 
Leo Handler rejoint sa famille après un long séjour en prison. Il a un seul but, ne pas replonger. Il trouve un travail grâce à son oncle Franck, patron de la compagnie gérant le métro dans le Queens.
Son ami d’enfance, Willie lui montre le coté obscure de la société. Corruption, chantages, meurtres, sa famille est prête à tout pour régner. En apprenant ce secret, il devient le mouton noir de celle-ci.
 
 
6 ans après Little Odessa, son premier film, Lion D’argent à Venise, James Gray revient avec encore un film noir, très noir sur un homme seul au sein de sa propre famille.
James Gray est né en 1969 à Brooklyn ,a fait ses études de cinéma à l’U.S.C, université qu’à également fréquenté Martin Scorsese.
Mark Whalberg, né en 1971, est un ancien chanteur et danseur du Boys-Band, New Kids On The Block, il a notamment joué dans Basketball Diaries de Scott et Boogie Night de Paul Thomas Anderson.
Charlie Theron d’origine sud-africaine a fait du mannequinnat avant de se lancer dans le cinéma. Après avoir joué la femme de Keanu Reeves, elle a enflammé Kenneth Brannagh dans Celebrity de Woody Allen. Elle a également joué dans L’œuvre de Dieu, La Part du Diable de Lasse Halström.
Joaquin Phoenix est le frère du regretté River, il a été révélé par Gus Van Sant dans Prète à Tout, il est actuellement à l’affiche en tant qu’empereur romain dans Gladiator de Ridley Scott.
 
Mafia Blues

«Il va finir par nous causer des ennuis »…

…et les Américains par nous lasser avec leur genre fétiche : le film de mafia. Il n’y a pas grand chose à reprocher au deuxième long métrage de James Gray- fort bien maîtrisé- si ce n’est l’essentiel : l’absence totale d’originalité.

On le savait très bon dans le film noir, on le découvre très fort dans l’imitation : personnages, couleurs, lumière, atmosphère… tout est référence au mythique «Parrain » de Coppola, qui semble décidément promis à un éternel recommencement.

Evidemment, une fois ce postulat accepté, on se doit de reconnaître que «The Yards » se laisse bien voir. L’introduction du drame, encore une fois très classique, est parfaite : dès la première image, on sait que Mark Whalberg, saisissant de retenue, se perdra dans le cercle vicieux de la «familia ». Face à lui, Charlie Theron et Joaquin Phoenix interprètent à merveille son «fatum », ce destin inévitable dont on attend simplement qu’il se déroule, pour une fois pas seulement au rythme des meurtres.

La sobriété de James Gray est son point fort : elle culmine dans la scène de l’affrontement avec l’oncle-«parrain », brève mais intense, remarquablement éclairée. Peu de coups de feu, peu de violence physique, mais une tension permanente, une construction réussie de l’inéluctable.

Bref, du cinéma efficace : on en attendait bien plus du réalisateur de «Little Odessa ».

Mathilde  

 
 
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