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Réalisation: Rodrigo Garcia
Scénario: Rodrigo Garcia
Image: Emmanuel Lubezki
Montage: Amy E. Duddleston
Production: Jon Avnet
Durée: 105 minutes
Interprétation:
Glenn Close (Elaine)
Calista Flockhart (Christine)
Holly Hunter (Rebecca)
Kathy Baker (Rose)
Cameron Diaz (Carol)
*** Liens : *** - Site officiel
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Ce que je sais d’elle…d’un simple regard
2000 / Etats Unis / Un certain regard, projeté le mercredi 10 mai / Concourt pour la Caméra d’Or / Sortie nationale: le mercredi 13 septembre 2000
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Los Angeles, dans les années 90. Elaine guette
fébrilement la sonnerie du téléphone, dans l’attente
d’un coup de fil qui ne viendra pas; Rebecca, unie à
un homme marié, se voit obligée de renoncer à avoir un
enfant ; Rose, mère célibataire, est attirée par un
nain ; Christine voit mourir sa petite amie ; Kathy
sacrifie sa vie à sa sœur aveugle et séductrice… Cinq
femmes, cinq destins, cinq vies qui se croisent, se
font et se défont.
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| Fils du Prix Nobel de Littérature Gabriel Garcia
Marquez, Rodrigo Garcia est diplômé de l’American Film
Institute. Jusqu’à présent directeur de la photo au
cinéma et à la télévision, il réalise, avec «Tout ce
que je sais d’elle… », son premier long métrage… et
choisit un spécialiste de l’image pour la photo de son
film, Emmanuel «Chivo » Lubezki, nominé cette année
aux Oscars pour son travail sur «Sleepy Hollow ».
Le scénario du film a demandé deux ans et demi
d’efforts à Rodrigo Garcia avant d’emballer le
producteur Jon Avnet, spécialiste du coup de pouce aux
débutants («Risky Business », «Beignet de tomates
vertes »). Fort de sa réputation, il a su convaincre
quelques unes des actrices les plus en vues de
Hollywood, Glenn Close, Holly Hunter, Cameron Diaz… et
la nouvelle coqueluche des spectateurs, Calista
Flockhart, découverte et adulée dans la série «Ally
McBeal ».
Evidemment, un tel casting n’est pas sans contraintes
: chacune de ces dames ne pouvant se libérer que pour
une petite semaine, le tournage s’est vu réduit à 28
jours !
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| Drôles de dames
« - Qu’est-ce que tu lis ?
- «Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus »
- Ils l’ont traduit en braille ? »
C’est un vrai film de femmes qui ouvre cette année la
sélection «Un certain regard », un film écrit et
réalisé par un homme, qui réussit l’exploit de percer
quelques uns des mystères de la nature féminine. Mais
construit autour de cinq héroïnes dont le destin est
évoqué en autant de chapitres, le film de Rodrigo
Garcia est du coup forcément inégal, en dépit de son
casting parfait.
Le problème est à peu près le même que pour les films
à sketch réalisés par plusieurs cinéastes :
l’intensité ne résiste pas aux différentes séquences,
le rythme pâtit de la multitude d’univers à
reconstruire. A peine installé dans une atmosphère, le
spectateur se la voit retirer pour en découvrir une
nouvelle, forcément comparée à la précédente. Dans ces
conditions, impossible d’aimer le tout.
Malgré l’unicité d’écriture et de réalisation, c’est
exactement ce qui se passe pour le film de Rodrigo
Garcia. Ce dernier ne parvient jamais à tisser de
véritables liens entre ses personnages,
artificiellement regroupés à la dernière minute. On se
voit donc obligé de les appréhender un par un,
chapitre par chapitre, de les comparer, de les
préférer.
La comédie s’en tire ainsi très bien, portée par une
tendre histoire de voisinage et de nain. Rodrigo
Garcia y réussit les petites aberrations de la vie,
les excentricités les plus inavouables mais aussi les
plus séduisantes.
Glenn Close, de son côté, ouvre le film avec force,
dans un rôle quasi muet et d’autant plus puissant, qui
confirme un talent à nouveau exploité à sa juste
mesure. Cameron Diaz se révèle elle aussi très
convaincante en aveugle sexy, décidée à surmonter son
handicap par la séduction. Son duo avec Amy Brenneman
est particulièrement réussi, tout en contraste et en
retenue. On est moins convaincu par Calista Flockhart
et Holly Hunter, peut-être parce que leurs personnages
sont moins structurés, moins évidents.
C’est la règle du jeu : Rodrigo Garcia ne pouvait pas
tout savoir des femmes…d’un simple premier film.
Mathilde
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