|
Pain et tulipes (Pane e tulipani) 2000 / Italie Suisse / Quinzaine des réalisateurs / présenté le 12 mai
|
|
|
|
|
Pendant une excursion, Rosalba, mère femme au foyer, est oublié dans une
aire de repos. Au lieu d’attendre que son mari et ses deux garçons viennent
la chercher, elle décide de faire du stop. Elle se retrouve alors dans une
voiture roulant en direction de Venise. Et si cet oubli était l’occasion
d’une petite escapade dans cette ville qu’elle ne connaît pas? Ainsi
commence l’aventure de Rosalba. Livrée à elle-même, curieusement libérée,
elle va se reconstruire une autre vie, celle qu’elle aurait finalement
toujours souhaitée. Mais son mari Mimmo est fou de rage. Il envoie à la
recherche de sa femme un nouvel employé de son entreprise de plomberie.
Celui-ci a pour mission de ramener coûte que coûte la fugueuse. Mais Venise
envoûte tous ceux qui la traverse...
|
|
|
|
|
|
| Né à Milan (Italie) en 1958, Silvio Soldini réalise ses premiers courts
métrages en 1983 ainsi que des documentaires. L’Aria serena dell’ovest, en
1990, est son premier long métrage. En 1993, son deuxième film Un’anima
divisa in due est en compétition au Festival de Venise et remporte le Prix
d’Interprétation Masculine. Il signe avec Pane e Tulipani son quatrième film
de fiction. |
|
|
|
|
|
| Heureuses Amours à Venise
« Tu peux me repasser quelques chemises?
- Mimmo, tu es fou! Je suis ton amante, pas ta femme! »
Silvio Soldini a réalisé avec Pain et Tulipes un film rafraichissant, léger
et plein d’humour. Le rire est omniprésent et les situations sont traitées
avec décalage. Les dialogues savoureux servent de nombreuses scènes très
cocasses. Le réalisateur oublie rapidement l’ancienne vie de son héroine,
normale mais sans piquant, pour se concentrer sur la nouvelle, bien plus
riche. Le personnage de Rosalba est naïf et redécouvre la vie et ses
imprévus, comme une heureuse rencontre. Ce nouvel amour ne pouvait naître
qu’à Venise qui offre à l’intrigue un cadre idéal. Le réalisateur joue avec
ses rues aux multiples dédales lors de filature et de courses poursuites
hilarantes. La caméra s’attarde, pour notre plus grand bonheur, sur
l’architecture et les canaux qui font la renommée de Venise. Les
personnages, très typés, apportent leur grain de sel à la comédie. Il y a la
voisine fantasque mais adorable, le mari trompeur et trompé, le fleuriste
consciencieux, l’apprenti détective maladroit et corruptible. Et il y a
surtout le patron islandais d’un restaurant qui va héberger la fugueuse et
se découvrir avec elle de nombreux points communs. Celui-ci parle un italien
parfait aux tournures de phrases châtiées procurant les plus beaux
dialogues. La musique, très présente, est une des clés de cette nouvelle
liberté.
A voir pour Venise, à entendre pour rire. Muriel
|
|
|
|
|