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"Estorvo" ("Embrouille") 2000 / Brésil / En compétion dans la Sélection Officielle / présenté le dimanche 14 mai
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Un homme est réveillé par le bruit insistant de la
sonnette. A travers le judas de la porte, il repère un
homme aux cheveux longs, qu’il ne reconnaît pas
vraiment mais dont il sait qu’il ne signifie rien de
bon pour lui. Il s’enfuit donc de son appartement, et
entame une vie d’errance qui se transforme très vite
en un immense cauchemar….
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| Ruy Guerra est considéré comme l’un des pionniers du Cinéma Nouveau, courant brésilien né dans les années
60. Délà réalisateur d’une quinzaine de films, il
revient sur les écrans après huit ans d’absence pour
l’adaptation d’un roman de Chico Buarque, écrit à la
première personne.
Le héros du film, également narrateur, est interprété
par Jorge Perugorria, repéré en 1993 dans «Fraise et
chocolat ». Une vingtaine de films plus tard, on le
trouve au générique de nombreuses productions
latino-américaines et européennes, notamment aux côtés
de Bigas Luna.
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| Trop d’embrouilles
«Soit c’est le tunnel, soit je suis mort»
Le premier OVNI du Festival est brésilien, pourtant
signé par l’une des grandes figures du cinema novo.
Est-ce une question de culture ? Il faut bien avouer
que l’on sort plus que perplexe de la projection d’un
«Estervo » effectivement embrouillé.
Amoureux des très gros plans, Ruy Guerra ouvre son
film sur un œil, suivi de près par des pieds…ceux du
héros de notre histoire, visiblement perturbé.
Lui-même obsédé par les mains et les pieds des gens
qu’ils croisent, il ne cesse de s’interroger sur le
but d’une cavale obscure, ponctuée de rencontres
monstrueuses.
Narrateur -et donc maître de la construction du film-
«je » nous entraîne dans un monde baigné de
cauchemars, multipliant les aller et retour entre
fantasme et réalité, confusément mêlés dans son esprit
comme dans celui du spectateur.
Puisqu’il est question de drogue, de vol, de recel, de
meurtres et de commissaire, le film appartient
certainement à la catégorie du polar. Difficile d’être
sûr, tant on a du mal à cerner la clé de l’intrigue
autant que les personnages. Ajoutez à cela un peu
d’inceste et beaucoup d’anecdotes périphériques, et
vous obtenez un film-mystère, peut-être très
ambitieux, trop sans aucun doute. Mathilde
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