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Cuba Feliz 2000 / France / Quinzaine des réalisateurs / présenté le samedi 13 mai
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C'est l'histoire d'amour entre un homme et la musique, celle qui réchauffe
le coeur, « Le Son ». Miguel del Morales est chanteur des rues à La Havane.
Mais ses rêves le transportent dans tout Cuba. Ses voyages le mènent
d'improvisations musicales en chansons dans des rencontres chaleureuses
avec des musiciens du pays. Partout, il est accueilli comme un frère, un
mythe, « El Gallo », le coq. Un ami lui fabrique même une guitare sur
mesure qu'il montre avec fierté. Mais le voyage fini, un vieux cargo
rouillé le ramène à La Havane, à son point de départ...
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| Né en 1961, Karim Dridi a réalisé sept courts métrages avant de passer au
long avec son premier film, Pigalle, qui se voit sélectionné à Venise en
1994. Ses films suivants remportent de nombreux prix. Bye Bye (1995), en
sélection officielle à Un Certain Regard, remporte le Prix de la Jeunesse.
Quant à Hors Jeu (1998), en sélection officielle à Locarno, il permet à son
interprête prinipale, Rosy Di Palma, de remporter le prix d'interprétation
féminine. Cuba Feliz est son quatrième film.
A propos de Cuba Feliz :
Karim Dridi : « Je ne connaissais rien de Cuba et encore moins de sa
musique qui passe à longueur de journée sur les ondes. J'avais envie
d'aller voir ce qui se passait derrière cette mode musicale et ses clichés.
Nous étions une équipe réduite. Le film a été tourné au jour le jour,
caméra vidéo à la main, un seul micro accroché à une perche. Ce film est un
voyage musical et le voyage de Gallo s'est confondu avec notre propre
dérive cubaine. C'était aussi la première fois que je filmais moi-même ».
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| Le « Son » de Cuba
« La Nature vous a tout donné.
- La Nature est multiple et variée. Chacun a ce qui lui correspond. Moi, je
suis musicien ».
Le voyage de Karim Dridi rappelle celui de Wim Wenders avec son Buena Vista
Social Club, avec la même envie de faire découvrir la musique cubaine et
ses principaux défenseurs. Karim Dridi a choisit un personnage pittoresque,
« El Gallo », et l'a emmené à la découverte de son propre pays pour une
virée musicale et chaleureuse. La vidéo donne au film des airs de vieille
carte postale aux couleurs pâlies par une trop longue exposition au soleil.
La caméra s'attache aux visages par de nombreux gros plans. Elle les frôle,
capte les sourires, pour rendre les gens encore plus attachants. Le
réalisateur a apparemment sû créer une ambiance propice à la confidence
musicale, celle réservée à la famille, aux amis. Chaque rencontre donne
lieu à d'impressionnantes improvisations vocales ou instrumentales. La
musique est partout, dans les escaliers, dans la rue, dans une cuisine.
Elle se joue à n'importe quel moment de la journée et accompagne
magnifiquement un soleil couchant qui illumine les visages. Elle envahit
l'écran et sublime ce pays aux routes défoncées, aux maisons aux murs
décrépis. La fiction rejoint le documentaire dans un même souci
d'authenticité.
Malgré la bonne humeur communicative et surtout cette musique qui semble
couler dans les veines en un flôt brûlant, le film est assez lent. Les
rencontres se ressemblent et l'on se surprend à souhaiter un retours plus
rapide du personnage dans ses pénates. Muriel
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