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Godzilla
Réalisateur: Roland Emmerich
Casting: Jean Reno, Matthew Broderick, Hank Azaria, Maria Pitillo.
Jean Réno
Film & Buzz
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Le Roi des Kong
Faisons court, ça ne mérite pas plus. The Size doesn't matter affiche la production enflée de ce Godzilla version Devlin/Emmerich (avec dérivés marketing de rigueur).
Il est inquiétant de constater le succès d'un tel produit, qui n'a d'équivalent qu'une attraction de Disneyland, avec ses temps morts, ses poussées d'adrénalyne et ses faux cris d'horreur.
Inquiétant parce qu'en 3 films, le duo d'ID4 a réussi à imposer un concept: une série B au scénario convenu, avec des effets spéciaux kitsch et parfois ratés (la poursuite en hélico, le sang du monstre), et un cocktails de lieux communs et de déjà vus, qui insultent le fan de blockbuster.
Ça commence pourtant bien. Un générique stylé intégrant l'histoire en images, et un début à la Spielberg (menace existante mais invisible). Après c'est un film catastrophe jusqu'au bout, allant crescendo sans nous effrayer pour autant. Le but est de combler le déficit de Sony.
Si Jean Réno joue du Jean Réno (comprendre un perosnnage sorti de Léon et de M:I) avec une variante "action hero" qui réjouiera les plus chauvins de sfrenchies, le reste du casting fait le service minimum et dénué d'humour. Jusqu'au ratage suprême: la jeune blonde, cruche et ingénue qui surjoue une caricature de naïve de sitcom, coiffée d'un plat de lasagnes.
Le film emprunte avec moins de brio et d,esthétisme à King Kong, Alien 4 et Jurassic Park. On devine à l'avance l'action qui suit et par conséquent la fin. Ce qui ne rajoute rien à notre (dé)plaisir.
La lourdeur de l'entreprise contraste avec son héros, bien trop agité pour nous "épeuré".
Mais le pire réside sans doute dans le message subliminal des auteurs: le même à chacun de leurs films. Un bon ennemi est un ennemi mort. Sans discussion. Et avec un brin de xénophobie et de militarophilie, qui rappelle certains films de propagande. Vraiment inquiétant que cette loi du plus fort domine leur trilogie.
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