Une année d'hommes, de violence, de jalousie, d'amours homos, et de problèmes politiques et sociaux. Les festivaliers ne se sont pas ennuyés - malgré la longueur des films - mais le rire étaient plutôt absent des projections.
Si les acteurs avaient la vedette avec de magnifiques rôles, les actrices étaient plutôt délaissées cette année. Coté thèmes on notera les suivants:
Les Médias dans Welcome to Sarajevo, L.A.Confidential et Assassin(s). La télé, mais surtout la manipulation par l'image et par l'audimat.
La Violence sous toutes ses formes: conjugale (Happy together, Nil by mouth), guerrière (Le prince de Hombourg, Welcome to Sarajevo), meurtrière (The Brave, The end of violence, L.A.confidential, Al Massir), en série (Assasin(s), Funny games), suicidaire (Kini & Adams), accidentelle (The well, The ice storm), passionnelle (Unagi) sans compter les multiples combats, coups de revolvers mais aussi celle plus psychologiques des camps de concentration (Bent, La Tregua, Welcome to Sarajevo).
La jalousie est omniprésente presque partout: Nil by mouth, Western, The brave, Kini & Adams, The Ice storm, Unagi, La femme défendue, L.A.Confidential, Le destin, The serpent's kiss, Happy Together et She's so lovely.
Les homos sont les stars de cette sélection: East palace West palace, Bent, Happy Together, Love and death on Long island,....
En pleine fin de siècle les cinéastes n'ont pas hésité à parler de la crise sociale (Nil by mouth, Le destin, The brave, Assassin(s)), de la drogue (Nil by mouth, L.A.Confidential), des banlieues (Nil by mouth, Assassin(s)), des ethnies et des ghettos (Welcome to Sarajevo, The brave, La Tregua, Happy Together), de la sécurité (The end of violence), des politiciens (Nil by mouth, Assasin(s), La tregua, Welcome to Sarajevo).
La précarité sociale est à l'avant scène (Nil by mouth, Western, The brave, She's so lovely). On parle aussi de prison dans Unagi, d'immigration dans Western et Happy Together, de tolérance dans Marius et Jeanette et dans Le Destin, de corruption dans L.A.Confidential, de justice dans The Sweet Hereafter.
Les familles sont à l'honneur, et ainsi on finira par la notion de responsabilité (et donc la déresponsabilisation ambiante) et de la solidarité: Nil by mouth, Western, Welcome to sarajevo, The brave, Kini & Adams, The Ice storm, Le destin, The sweet hereafter, She's so lovely et Serpent's kiss.
Une véritable ouverture d'esprit qui expose les menaces de nos sociétés et les protections qui peuvent armer l'individu.
Philosophiques ou pamphlétaires les films qualitativement ont été un cru plutôt moyen, comparé à 1996.
© Volute productions 1997