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La classe de neige
Samedi 16 mai / 10.30
La salle Ètait vide. Le public a applaudit, mais la presse nía pas aimÈ. Le dernier Miller síattaque aux problËmes de líenfance. les discussions sont vives dans le clan canadien. Le Devoir et la SRC ont adorÈ, arguant quíen ayant le livre on se sent mieux impliquÈ dans le film. TV Ontario a trouvÈ le scÈnario trop Èvident, les effets trop appuyÈs. Le paradoxe repose sur líassiduitÈ relative de nos confrËres. Le Terry Gilliam nía pas eu plus de succËs en projo presse, mais la confÈrence Ètait plus que plÈbiscitÈe. Un film franÁais attire au mieux líindiffÈrence, au pire les critiques assassines en confÈrence.
Un film amÈricain est rarement agressÈÖ.
Bref. Il y avait les deux enfants, la productrice Annie Miller, líauteur du livre (Emmanuel CarrËre) et le rÈalisateur.
Un film qui nía pas ÈtÈ facile ý produire, un film distribuÈ par Warner Bros France, une premiËre.
´ Le roman a ÈtÈ publiÈ en 95. Jíavais pris la dÈcision de líadapter avant de líaffaire Dutroux. «a ne mía pas empÍchÈ de faire le film. Mais Áa míinquiÈtait. Jíavais peur quíon míaccuse díopportunisme. Mais líenvie Ètait plus forte. En revanche, Áa a ÈtÈ plus dur pour trouver le financement . Il y avait une frilositÈ par rapport ý ce scÈnario. Ce fut trËs difficile de produire ce film. ª
Annie Miller confirme : ´ Le film níest pas sur les faits divers en Belgique ou ailleurs. Cíest un film sur líenfance et ses terreurs. ª
Et justement les enfants quíen pensent-ils ? Notamment ClÈment Verhoeven, qui incarne un innocent isolÈ et mal dans sa peau, trop protÈgÈ, cherchant líaffection des autres, terrifiÈ par ses cauchemarsÖ
´ Je níai pas ÈtÈ du tout perturbÈ par ce rÙle. Je ne trouve pas que je ressemble au personnage. Jíai lu le scÈnario comme níimporte quel scÈnario, aprËs je me suis adaptÈ. ª
Le contraire de son camarade Locknan : ´ Je me suis tout de suite vu dans mon rÙle : Je suis comme lui. Je níaurai pas pu jouer le rÙle de ClÈment. Il est formidable ClÈmÈnt ! ª
Ce film traite essentiellement de líÈducation, de ce monde díenfants confrontÈ au monde des adultes, díune certaine parano des parents voulant les enfermer dans un cocon, et díun dÈsir trËs violent des enfants de vouloir síen Èvader.
´ Cíest une expÈrience indirecte ª, avoue le rÈalisateur. ´ Il y a une partie de líenfance de tout le monde ; traversÈe par des grandes peurs, des grandes phobies. Cíest lý o se retrouve le rapport avec mon propre vÈcu. ª
Ce film a donc vu le jour parce que les Miller avait foi en son sujet, le livre fut quand mÍme un Best-seller, et malgrÈ líabsence de stars, le thËme pouvait offrir un bon film au final.
Claude Miller conclu : ´ Je rÍve que vous aimiez ce que je fais . La meilleure faÁon de marcher cíest díÍtre le plus fidËle ý soi-mÍme.
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