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Henry Fool
Réalisateur: Hal Hartley
Casting: Thomas Jay Ryan, James Urbaniak, Parker Posey... ....
Film & Buzz
Conférence de presse
La vie sevrée des anges
Un simple d'esprit et un ex-taulard mégalo. Le nouveau Hal Hartley décrit deux itinéraires qui se croisent, deux hommes trop honnêtes. Il s'agit d'un éloge sur l'amitié.
Le premier est un éboueur qui transpose sa rage, son désespoir, ses frustrations dans une poésie inattendue, pornographique, provocante. Sa vie va être transformée et l'affranchira de sa soeur, de sa mère et de son ami (menthor menteur).
L'autre s'invente une vie, puise dans son érudition et cherche à faire publier ses mémoires. Fou et intègre, intelligent mais marginal, il se fait adopter par cette communauté. L'esprit tourmenté, dérangé, poussera le fils à écrire.
Partant d'un constat simple - le monde est une merde - ce film indie US est la face cachée de Forrest Gump: politiquement incorrect, fortement critique sur la société environnante et puissamment anti-conventionnel, tout y passe: l'édition, Internet, le business de l'art, l'immigration, les valeurs américaines, la pédophilie (thème majeur du festival 98)... la plus polus forte virulence concerne le puritanisme.
Si parfois le film s'égare et s'étire, Henry Fool offre surtout à trois comédiens l'occasion d'incarner leur plus beau rôle à date; mention à Parker Posey qui illumine l'oeuvre au milieu de 2 mâles peu séduisants.
Accompagné de sa superbe musique, Hal Hartley filme crument, esthétise peu et donnne une couleur urbaine à ces paumés du société qui les exclue.
Il est réconfortant de voir qu'un américain peut aller à contre-courant d'une pensée unique hollywoodienne. L'histoire finit pourtant bien, amoralement. Violent , rebelle et combatif, le film au final est loin d'être à bout de souffle.
Prix qu’il pourrait obtenir
Prix d'interprétation féminine
Prix d'interprétation masculine
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