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Festen
Réalisateur: Thomas Vinterberg
Casting: Ulrich Thomsen, Henning Moritzen, Thomas Bo Larsen, Paprika Steen, ....
Le Film, le dogme
Ceux qui m'aiment resteront
Premier film du dogme danois, Festen est la surprise du chef de ce festival. Passé l'effet visuel étonnant rendu par l'absence de lumière, ainsi que l'absence de musique, ce coté "caméscope" nous saisit vite par ce croisement entre une nouvelle manière de réaliser et une histoire très bien écrite.
Festen a la force des scénarii britanniques, mix d'humour, d'émotion et de social, comme dans Peter's friends, qui prend pied dans une réunion de famille.
En cela il produit un effet imprévu: faire du film de Chéreau une oeuvre d'art lisse et inhumaine, flamboyante et froide. Comparativement, Festen est spontané, captivant, vécu.
Les personnages, remarquablement écrits, sont en plus interprétés avec une authenticité qui nous les rend intéressants, sympathiques.
Ce festin de famille est l'occasion de faire le point, de combattre ses démons, de clamer la vérité, de détruire une famille solide, un club, pour construire une autre forme de lien (du sang).
Une purification, une absolution qui permet de soigner, voire de pacifier les relations orageuses entre les enfants.
C'est d'un déclic - la mort de la jumelle - et d'une opportunité - les 60 ans du papa - que nous allons apprendre les atrocités des parents et les troubles psycho des enfants.
Tres integre, cette oeuvre vivante, au montage serré et au cadrage inspiré, révèle une belle maîtrise de la caméra. Ce coté brut, sans esthétisation, sans triche, permet au discours de trouver une puissance et une originalité rare au cinéma.
Cru et cruel, cet éclairage naturel ne fait que mieux dévoilé la face cachée des âmes.
Prix qu’il pourrait obtenir
Grand prix, Prix spécial du jury
Mise en scène
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