L'ŠternitÈ et Un Jour Réalisateur: ThÈo Angelopoulos Casting: Bruno Ganz, Isabelle Renauld, Fabrizio Bentivoglio ... Film & Buzz Voyage au bout de la vie Demain: c'est l'ÈternitÈ et un jour. Partant de ce constat, Theo Angelopoulos nous livre une oeuvre philosophique, poÈtique, contemplative, opaque et maladroite. Cette "Palme d'or" prÈfabriquÈe (comme on produit des flims ý Oscars ou des Blockbusters pour l'ÈtÈ) insupporte autant qu'elle sÈduit, et divise ainsi un public ennuyÈ ou conquis. ConcÈdons-le, Angelopoulos est un grand cinÈaste grec: caractÈriel, prÈtentieux, et charmeur. L'auteur a donc Ècrit un scÈnario facile - un homme sur la fin de sa vie rencontre un enfant - mÍlant les grands thËmes de notre Èpoque (jeunesse, immigration, fin de siËcle) et des monologues un peu simplistes. Grand conteur - c'est indÈniable - il nous fait du HomËre "light" avec ce que l'on pourrait prendre pour de la pensÈe profonde. Trop superficiel pour nous impliquer dans cette ÈpopÈe, le film n'arrive pas ý dÈranger politiquement (contrairement ý Underground de Kusturica). Pire, les flash-backs, trop clichÈs ÈculÈs, n'ont aucune utilitÈ et g’che le talent de la merveilleuse Isabelle Renaud. Cependant L'ŠternitÈ et un jour dÈlivre de beaux moments... AprËs Marcello et Harvey, le rÈalisateur a, une fois de plus, Èlu un vÈtÈran du 7Ëme Art international, bruno ganz (Les Ailes du dÈsir), pour incarner son Alexandre, sage et fou, curieux et blasÈ, Èternel et mortel. Ce juste choix s'ajoute aux trËs belles images. De celles qui imprËgnent longtemps les mÈmoires: la cÈrÈmonie de deuil avec les enfants, le no man's land entre la GrËce et l'Albanie... HÈlas ils sont rares. Et le reste du film paraÓt une ÈternitÈ, torunant en rond autour d'une vie dont ne reste que quelques bribes de souvenirs, sans drames particuliers. Si bien que ce long film, lente agonie verbale et visuelle, s'oubliera en un jour...soit demain. Prix quíil pourrait obtenir Palme d'or Prix de la mise en scËne

© Ecran Noir 1998

Synopsis: Un vieil Ècrivain doit entrer ý l'HÙpital demain. Sa vie s'achËve. Il ne lui reste plus que son chien. Sa fille a mÍme revendu sa vieille maison emplie de souvenirs, et notamment ceux de son enfance... et aussi ceux de son amour, celui pour sa femme, disaprue. En voiture, alors qu'il dÈcide de s'offrir un ultime voyage, il prend sous son aile, un gamin de la rue, de ceux qui lavent les vitres des bagnoles. Un immigrÈ albanais. Ensemble ils feront un bout de chemin, avec une mort qui les frÙle, la survie qui les hante...un voyage vers un lendemain sans fin.