1972 La Classe ouvrière va au Paradis de Elio Petri (Italie) Gros plan sur l'année 1972 Les Prix et Jurys

Il s’agit là d’un film profondément engagé. Pétri signe ici un film sur le syndicalisme et la lutte de la classe ouvrière. Lulù Marci perd une phalange dans un accident de travail. Il s’acharne à son travail malgré l’attitude irrespectueuse de ses patrons. Cette attitude le mènera à devenir un syndicaliste extrémiste. On le congédie, sa femme le laisse, il frise la folie, mais la solidarité des membres du syndicat le sauve. Il lutte car il sait que tôt ou tard La Classe ouvrière va au paradis. Dans ce film, Pétri dépeint la vie en usine sans retenue, alors que les hommes sont réduits au rang de machine, immergés dans une cacophonie interminable. Ce film se place à l’intérieur d’une suite de films voulant rendre un portrait de la société Italienne, Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon (1970), La Classe ouvrière va au paradis(1972), La Propriété n’est plus un vol (1973), et enfin, Todo mode (1976). Grâce à cette série (en plus de ses films précédents) Pétri s’est forgé une réputation d’analyste social de premier plan.

Joel Pomerleau